Si nous avions lu la page wikipédia du jour avant notre séance hebdomadaire, ce qui est toujours une belle source de rêveries (les curieux lyonnais iront lire la biographie de Perrache né en ce jour ) et d'interrogations les plus étranges, nous aurions pu être tenté de fêter l'anniversaire de la libération de Strasbourg.... Ce qui nous aurait peut-être même permis de jouer à Strasbourg jeu sorti en 2011 et je le crains passé sous nos radars, ou de ressortir "Race to the Rhine" dont le nom aurait pu passer pour une allusion fine au serment de Koufra...
Mosaic - Découper l'adversaire "façon puzzle", vielle obsession humaine !
Quel bel exemple, aussi, que ces quelques centaines de soldats perdus en plein "désert", survivants d'une prestigieuse armée qui se fut débandée "drôlement" en métropole, qui menèrent un siège avec un matériel dérisoire, et qui victorieux jurèrent de libérer le pays et de ne pas s'arrêter avant Strasbourg ! A n'en pas douter si des grands généraux teutons avaient entendu parler de l'affaire, ils auraient accusé le soleil et l'absence d'un képi décent pour expliquer, dans un rire, cela.... Et pourtant au final, cela a eu une certaine "gueule" !
Pour ne rien vous cacher, votre rédacteur, comme pas mal d'autres, aurait même pu murmurer "Strasbourg" au milieu de sa partie pour se donner du courage et se prouver que face à l'adversité, il pourrait renverser la table, métaphoriquement bien sûr (ce qui, cependant, aurait été littéralement sa meilleure chance d'éviter la défaite, il faut le dire).
Et puis les généraux de l'époque savaient manier le verbe et les images, car ils savaient faire d'une défaite une épopée historique, alors que Michaël, pourtant en verve, s'est contenté d'en faire un récit curieusement plus anatomique (quoique traduisant bien une certaine notion d'enlisement) !
Malheureusement, ce qui saute aussi le plus aux yeux quand on lit toutes ces pages c'est que l'être humaine aura consacré un temps remarquable à tenter de pulvériser son voisin pour des raisons parfois bien étranges ! Mais, on reconnait là ses qualités, il l'a toujours fait avec une cruelle application qui relève presque d'une gourmandise malsaine. La chose la plus vertigineuse est qu'on y lit parfois des noms de guerres oubliées, pour des royaumes disparus, nantis de châteaux (de sable), qui affichent néanmoins des bilans humains colossaux !
Pas d'espoir ? Si ! Cette évocation de Strasbourg pourrait plutôt nous faire penser à quelque chose de plus joyeux, les Bredele, parce que cela va bientôt être la saison, et qu'il est toujours réconfortant de commencer à préparer ceux-ci et à (se) les offrir... Et puis, puisque les malades étaient nombreux cela permettrait de les requinquer assez vite et de les voir revenir à nos tables de jeux au plus vite !
Les joueurs sont, quand ils sont en nombre, rassurants, car si leurs royaumes s'évaporent aussi en un instant, si leurs possessions immenses disparaissent dans des boites minuscules, ils se relèvent tous au bout de la soirée et se quittent en souriant... Résilience ludique !
Beast - La bête est elle en nous ? Chez l'autre ? Dans le ressentiment ? Je vais relire C. Fleury
Les jeux
- Amalfi: Renaissance (Takeo Yamada chez Sylex)
- Beast (A. Midhall, E. Midhall et A. Pettersson chez Pegasus Spiele)
- Descendance (Inka et Markus Brand chez Gigamic)
- La Guilde des Expéditions Marchandes (M. Dunstan et B. J. Gilbert chez AEG)
- Mosaic - Chroniques d'une civilisation (Glenn Drover chez Sylex)
- Sleeping Gods (Ryan Laukat chez Red Raven Games)
Les joueurs
- AlainCM, Davy, Magali et Olivier
- Jory, Maxime (Lysefaille), Nattan, Vincent (Possom) et un invité
- Guillaume, Sébastien 1er et un invité
- Alexis, Eric et Sébastien II
- Manu, Matthieu (Dondonge) et Michaël
- Franck et Wilfried
Sleeping gods - Parfois les Dieux dorment... Est-ce un bien ou un mal ?