10 février 2022- Le pays des Lumières n'a plus de courant
Par Cheesegeek le vendredi, février 11 2022, 08:09 - Comptes-rendus - Lien permanent
Certains se demandent parfois pourquoi certains d'entre nous prennent un plaisir rare à se rendre à nos séances le jeudi soir... Pourquoi donc en plein hiver est-il si important de rejoindre Bourgoin-Jallieu pour aller jouer ?
Cela tient, souvent, à ce que notre univers habituel parait bien moins simple et sympathique que les plus complexes de nos règles (et il y avait pourtant du "costaud" hier soir).
Oltréé - Pas de trouille pour nos patrouilles car ce n'est pas la pat patrouille ! (slogan abandonné)
Des preuves ? Ouvrez votre media préféré, et vous verrez qu'il est assez facile d'être pris en ce moment par un certain vertige. Commençons doucement... Rendons-nous au Canada, où nous nous pourrons voir des camionneurs (tiens, on en parlait il y a peu) crier avec force leur amour de la liberté (c'est beau), perchés sur un camion diesel géant en agitant un drapeau conféré (c'est plus troublant).
Comme nous sommes au pays des Lumières, on pourrait invoquer celles-ci mais curieusement, ce débat sur la définition de la Liberté et de ce que cela signifie, semble un peu escamoté, et on laissera de côté La Boétie, Tocqueville ou John Stuart Mill, à tort, pour quelques chroniqueurs, bons pour l'audimat, mais plus ou mois inspirés....
Pour avoir des Lumières, il faut du courant et, de nos jours même sur ce sujet, on trouve des quidams prêts à s'étriper avec méthode devant les caméras !
Puisqu'on était sur la Liberté , passons à la Fraternité, articulation nécessaire entre la liberté et l'égalité disait Cynthia Fleury... Vaste programme et là aussi nouveaux vertiges, d'un côté des soignants, des covidés longs dans la galère et de l'autre quelques défenseurs des théories parfois les plus étonnantes, rendant, toute sorte de fraternisation, assez vaine... Ne citons même pas, le cas d'un pays voisin, où un premier ministre proclamait vouloir laisser s'empiler les corps avant de partir à une garden party!
Si, à ce stade, vous ne ressemblez pas à un Cary Grant, à peine sorti de Vertigo, obligé de monter sur la tour Eiffel par les escaliers, asseyez-vous dans un Ehpad, ouvrez la télévision car il vous reste encore à explorer l'égalité. Et là, on découvrira que l'égalité des droits semble aujourd'hui un champ de bataille...
Oath - A prononcer quelque part entre Ouch et Ouf...
Alors les ludochons dans tout cela ? Et bien c'est simple, c'est un lieu curieux, où des joueurs de différents âges, milieux et expériences, peuvent venir s'assoir tranquillement. Ils vont alors choisir ensemble quelques jeux pour la soirée, se mettre d'accord autour de règles qui décident de ce qu'ils peuvent faire (libres et égaux face aux règles), puis se quitter assez heureux de leur soirée et de leurs rencontres...
Jeux de société, jeu de société.
Les jeux
- Boonlake (Alexander Pfister chez SuperMeeple)
- Eclipse (T. Tahkokallio chez Ystari)
- Everdell (Andrew Bosley chez Starling Games (II))
- Hallertau (Uwe Rosenberg chez Lookout games)
- Meadow ( Klemens Kalicki chez Asmodée)
- Oath: Chronicles of Empire and Exile (Cole Wehrle chez Leder games)
- Oltréé ( Antoine Bauza et John Grümph chez Studio H)
- Savannah Park (Kramer & Kiesling chez Pegasus Spiele)
Délocalisés :
- Carnival of Monsters (R. Garfield chez Gigamic)
- 7 Wonders Architects (A. Bauza chez Repos Prod.)
- Loading (Marc Paquien chez Lumberjacks)
Boonlake - He built a cabin and a winter store And he plowed up the ground by the cold lake shore
Les joueurs
- Franck, Steven et Wilfried
- Cyril (Atom), Jori et Suzel
- Eric, Gian-Maria, et Julien
- Bertrand, David et Natacha
- Guillaume, Magali et Séverine
- Gaëlle, Michaël, et Vincent (Bibou le coyote)
- Antonio, Michaël II, Olivier et Vincent (Possom)
- Quelques délocalisés : Elsa, Cécile, Noémie et Vincent (Tcho)
Hallertau - Un Rosenberg alerte ! Oh ?
Commentaires
Boonlake très bonne première partie assez tendue les règles sont assez denses le jeu est très lisible
pas de temps mort puisque on a aussi une actions pendant le tour des autres joueurs on a sans arrêt des choix à faire
J'ai démarré lentement (1 point au 1er décompte c'est pas glorieux...) puis j'ai trouvé un rythme, accumulé les points de victoire et j'étais devant presque toute la partie mais Jori toujours redoutable m'a double lors de décompte final.... hâte d'y retourner
Oath - Six mois plus tard, troisième partie... Une règle toujours aussi peu intuitive mais je pense qu'on commence à saisir les enjeux d'un tel jeu et à voir où il faut aller. Malheureusement, cela se termine toujours par la victoire du chancelier...
Je me rue sur les visions au début pour essayer de trouver un objectif et je tombe sur la people's favor ce qui parait raisonnable surtout que l'autre est la propriété du chancelier et son objectif (qu'il va blinder)... Je commence à stocker l'argent pour essayer de faire un raid, mais il se passe un truc assez ennuyeux c'est que Vincent et Michaël eux aussi stockent l'argent bref, j'attends... Sauf qu'arrivé au tour 5, est temps d'y aller... J'y vais presque par dépit (sachant que mes "camarades" devraient me taper dessus) mais en espérant que leurs propres objectifs pourraient me servir... Peine perdue...
Jeu pas parfait (notamment sa complexité parfois entretenue par sa règle) mais néanmoins plein de bonnes surprises et rafraichissant dans son "gameplay".