27 avril 2017 - Le temps est une notion relative
Par Bertrand le vendredi, avril 28 2017, 14:00 - Comptes-rendus - Lien permanent
Cela fait un moment que je n'ai pas pris le temps d'écrire sur le blog des Ludochons.
C'est pourtant une chance, qu'on me donne. Un espace d'expression où la seule barrière et contrainte est l'exigence de la ligne éditoriale d'Olivier. On pourrait l'imaginer en J. Jonah Jameson, il n'en est rien. Car il n'impose rien de lui-même. C'est sa prose qui en impose et passer après est une barrière et une contrainte en soi.
Barony - pas forcément le temps de voir venir l'adversaire...
Mais si je me pose devant mon clavier ce matin, ce n'est pas pour faire l'apologie de celui qui remplit le blog des Ludochons de jeudi soir en vendredi matin, si je prends du temps sur mon planning du jour c'est pour vous parler du temps.
Non pas celui météorologique, notez que cela aurait été plus facile, amenant la discussion sur un terrain léger et superficiel.
Je voudrais parler ici du temps qui passe, de celui après lequel on court, de celui qui passe trop vite.
Plus on joue vite, plus le temps s'écoule lentement
Je ne vous apprends pas grand-chose, en vous disant nous n'avons plus le temps.
Les agendas sont remplis, les activités se chevauchent, nous produisons, nous optimisons, nous sommes des hommes (et des femmes) pressés (hommage à Noir Désir).
Et pourtant, les Ludochons ont fait le choix, un jeudi soir par semaine, de prendre le temps.
Prendre le temps de jouer ensemble.
Combien de temps ça dure, je voudrais rentrer tôt ?
Dans notre microcosme ludique, le temps de jeu est une valeur importante.
Combien de temps dure le jeu ? Combien des instants que j'ai à vivre, vais-je consacrer pour cette expérience ludique ? Est-ce que vous pouvez me rembourser le temps que j'ai perdu si je n'aime pas ?
Se poser devant une table du dernier 4x sorti sur KS, s'engager sur une campagne, se plonger dans un jeu de civilisation ne va pas demander le même investissement temps qu'un party game.
Notez l'expression " investissement ".
Une des modes actuelles des jeux de sociétés modernes est la réduction du temps de jeu. Pourquoi ? Car nous n'avons plus le temps.
Plus le temps de se poser 4 heures devant un jeu qui n'avance pas, qui ne produit pas assez d'expérience ludique pour notre investissement temps. Nous voulons rentabiliser l'expérience ludique, en avoir pour notre "temps".
Notez l'expression " rentabilité ".
Comme si le temps était une monnaie.
De ces deux notions économiques, je me demande si le temps n'a pas échappé aux normes de productivités et d'exigence que la société (que l'on se) fixe.
Je m'excuse du ton moralisateur donné à ce billet, car mon intention était seulement de vous rappeler, que tous les jeudis, les Ludochons prennent le temps de jouer ensemble.
Grand Austria Hotel - le temps passé des grands hotels
Je voulais juste prendre le temps, ce matin, sans abuser du votre, de parler avec vous du temps que vous consacrez à jouer. Avec vos enfants avec vos amis ou votre famille ou même seul.
Nous payons du temps qu'il nous reste à vivre, car oui, nous allons mourir. Tous. Un jour.
Et la vraie question sera, qu'ai-je fait du temps qui m'a été accordé ?
Comment ai-je investi les instants qui m'ont été donné de vivre ?
Notez que certains prennent le temps de faire du sport, de la musique, de lire, de regarder la télé ou même de ne rien faire ...
Personnellement, j'aime prendre le temps de jouer
Et comme il est de bon ton, de terminer un écrit devenu trop lourd (vous savez comme cette rédaction de philo, où vous aviez eu 4) par une citation :
Le Temps est un enfant qui joue aux dés..(Héraclite)
Chaque homme cache en lui un enfant qui veut jouer. (Friedrich Nietzsche)
Age of empires - qu'importe le temps qui passe un des jeux préférés de David
Les jeux
- Age of Empires III : The Age of Discovery (G. Drover chez Pro Ludo)
- Barony (Marc André chez Matagot)
- Clank! (Paul Dennen chez Renegade Game Studios)
- Colony (Ted Alspach, Toryo Hojo, N2 sur Bézier games)
- Exceed figthing system (D. Brad Talton Jr chez Level 99 games)
- Grand Austria Hotel (S. Luciani & Virginio Gigli chez Mayfair Games)
- Magic Maze (Kasper Lapp chez Sit down !)
- Not alone (Ghislain Masson chez G.A.G.) x2
- Scythe (Jamey Stegmaier chez Ghenos games)
- Splendor (Marc André chez Space cowboys)
- Terraforming Mars (Jacob Fryxelius chez Fryxgames)
Les joueurs
- Alain, David et Thomas en bâtisseurs d'empires
- Bertrand et Yoann (même pas sur des protos !)
- Aline, Sandra, Zaggus et un invité en barons
- Lucie-Anne, Magali, Noémie et Suzel en maîtres d'hôtel
- Bertrand II, Davy, J-B et Stéphane 2 en faucheurs
- Éric, Michaël et madame en colons
- Frédéric, Jean-Jacques, Manu, Olivier et Victor sur Mars
Clank ! - le temps du buzz
Commentaires
Un homme de bien JJJ ! Comment pourrait-il en être autrement face à un exhibitionniste qui fait de la pole dance en plein centre ville en collants bicolores...
Passons! Si vous voulez écrire sur le blog des ludochons (et que vous êtes un ludochon) bienvenue... On ne vous imposera rien même s'iI y aura peut-être une "légère" pression, autrement appelée clé de bras, pour s'assurer que vous vous livrerez bien à une apologie, spontanée et enthousiaste, de votre serviteur...
Ces petits textes primesautiers, comme celui de Bertrand, me mettent de bonne humeur, comme ce matin et me poussent à danser joyeusement et à moitié nu, danse innocente, à peine gâchée par l'oeil narquois de mes collègues.
Bravo ! Joli compte rendu
Hier 1ere partie de Grand Austria Hôtel et certainement pas la dernière. ....de la gestion comme j'aime avec un thème peu utilisé
Désolé pour les lenteurs du site vendredi mais cela venait de l'hébergeur.
Terraforming mars - Seconde partie finalement moins convaincante que la première.... À 5 le jeu devient quand même assez (trop) long, le côté aléatoire des cartes (on n'a pas fait le draft) est problématique, sur les deux derniers tours je perçois 6 cartes sur 8 qui ne sont plus utilisables :-( .
Bref un mécanisme pas mauvais, un thème qui reste présent mais qui se noie dans pas mal de lourdeurs... Déçu finalement.
Gran Austria Hotel : trop de choix pour seulement deux actions par manches mais j'y retournerai !