Voilà qu'en moins de deux semaines ou presque (la semaine dernière notre hébergeur nous a fait la farce de nous laisser du mauvais côté de la porte), nous avons retrouvé sur nos tables deux jeux, Impression et Gutenberg, sur la création et l'évolution, déterminantes pour nos sociétés, de l'imprimerie .

On pourrait revenir sur la révolution qu'a constitué pour nous tous la première parution de la Bible (dite de Gutenberg) dans un format qui nous parait pourtant aujourd'hui, assez mal-pratique avec ses caractères entassés les uns sur les autres, parfois réhaussés, pour les meilleures éditions, de quelques pauvres lettrines rouges, ne dégageant qu'une impression d'austérité, qui tranchait avec les riches enluminures de ses concurrents produits par de patients copistes....
La disruption, on l'oublie souvent, n'améliore pas (forcément), pour un produit donné, toutes ces qualités, loin s'en faut.

Gutenberg, févr. 2023 Gutenberg - Une table tellement sérieuse qu'on ne peut pas y siffler le boléro !

On pourrait donc reprendre l'histoire de l'imprimerie, mais il faudrait pour rédiger cette savante prose se documenter sérieusement et sacrifier à cette étude, une minute "vieux con", qu'on peut bien plus aisément rédiger... Notons qu'il n'est pas si difficile que cela d'imiter le style "vieux con" puisqu'au fond, il suffit juste d'être un peu patient et de se laisser aller à une certaine veulerie intellectuelle, deux qualités que, heureux lecteurs, votre rédacteur possède !

Oui, interrogeons nous plutôt sur notre propre niveau de lecture... Il est, en effet, souvent assez étonnant de voir que si les chiffres sont encore impressionnants, le nombre d’exemplaires vendus était de 486,1 millions en 2021 (Bah oui je peux un peux bosser le sujet), et on peut s'interroger sur leurs évolutions. En effet, le secteur est en forte croissance sur la BD et les mangas et pas forcément beaucoup sur la littérature classique. Le livre d'art, souvent un achat cadeau, lui aussi tient bien... Mais comment interpréter tous ces chiffres ? Comment comparer les périodes ? En tenant compte de l'évolution de la population ? Du niveau de vie ? Du type de lecture ? De la complexité lexicographique des ouvrages ?
Bref pas facile de faire les choses sérieusement,.... Alors qu'il est si facile de se livrer à une analyse totalement faussée en regardant dans le TER ou les transports en commun en général, par dessus les épaules de ses voisins pour voir ce qu'ils lisent (oui, c'est la version moderne du volet à persienne pour matrone curieuse)

Bon, et bien, on ne lit plus, enfin pas des masses... Ce qui m'arrange sinon comment pourrais-je suivre les aventures des Marseillais? Apprendre à ouvrir des fruits tropicaux directement sur l'arbre (ce qui est essentiel dans le Nord-Isère) ? Comment refaire ses pointes de cheveux (même si dans mon cas le problème est plutôt à la racine) ? Suivre des tutoriels maquillage ou maçonnerie, parce que parfois ce n'est pas facile de différencier les deux ? Voir la fabrication du n-ième Rocket Stove (Il doit y avoir des collectionneurs) ?

J'exagère, parce qu'il y a aussi parfois des livres, avec les grands classiques (Musso, Bussi, Levy,) et pour le lectorat féminin (je vous ai dis je ne fais pas dans le scientifique) des lectures de polar tous plus terrifiants les uns que les autres (Il y en a un où Julien joue à des Lacerda jusqu'à l'épuisement), me poussant à me demander si le meilleur moyen de stopper les féminicides ne serait pas de faire lire aux hommes les Thilliez que lisent leur femmes, histoire de leur faire comprendre que le respect qui devrait être pourtant suffisant devrait être renforcé par une simple prudence ! (Si seulement).

Et le jeu dans tout cela ? Me direz-vous. Et bien j'y reviens... Il y a bien longtemps on pouvait penser que la France sûre de son héritage culturel ne laisserait jamais tomber, dans un monde digitalisé, sa production littéraire alors que pour les jeux de société le pire était à craindre. Force est de constater qu'une partie du marché du livre a été perdu au profit d'autres loisirs mais surtout des écrans. On aurait alors pu s'attendre à ce que le jeu de société soit supplanté, lui aussi, purement et simplement par le jeu vidéo ou le jeu en ligne, or curieusement si ces derniers ont progressé, le jeu de société résiste et se développe aussi...
N'est-ce pas fascinant ?

Federation, févr. 2023 Fédération - Vu l'actualité des fédérations de sports sans doute un jeu pour un public averti !

Les jeux

  • Ark Nova (Mathias Wigge chez Super Meeple).
  • Bruxelles 1893 (E. Espreman chez Pearl games).
  • District Noir ( Nobutake Dogen, Nao Shimamura chez Spiral Éditions)
  • Dune: Imperium (Paul Dennen chez Dire Wolf Digital).
  • Fédération (Dimitri Perrier, Matthieu Verdier chez Explor8).
  • Gutenberg ( K. Cioch, W. Wiśniewskichez Atalia).
  • Weather Machine (Vital Lacerda chez Eagle-Gryphon Games ).

Les joueurs

  • Serge, Suzel et un nouveau Maxence
  • Cyril (Atom), Eloïse, Noémie, Olivier, et Philippe
  • Antonio, Julien, Michaël le plieur, et Yoan
  • Bertrand II, Davy, Guillaume, et Vincent (Possom)
  • Alain CM, David, Magali et Nelly
  • Alexis, Franck, Jori, et Maxime (lysefaille),


Weather machine, févr. 2023 Weather Machine - Juste l'occasion de recaser "Sorry about the weather" de Mark Curry (ou de Julien !)