vendredi, octobre 20 2017

19 octobre 2017 - Malédictions !

Parlons malédiction! Car certains me disent que les Ludochons sont des femmes et des hommes comme les autres. Mais je n'en suis pas si certain. En effet, vu notre fixation sur le jeu, je prétends plutôt que nous sommes une espèce rare, ayant évoluée depuis des pions d'un jeu antique enterré dans un tombeau d'un souverain maudit. Pourquoi maudit ? Parce que après trois jeux différents et trois défaites, je ne me sens pas folichon.
Ludochon oui, folichon non.


Unearth Unearth - Certains n'ont pas décollé et sont restés sur terre...

Certains Olivier qui resteront anonymes prétendront que c'est une histoire de culture et que les anglais ont le don de se maudire eux mêmes alors que la ligne d'arrivée est en vue. Mais non, c'est une histoire de malédiction. Pendant que certains voguaient les mers dans SeaFall en trouvant de forts joyeux noms pour leurs personnages, moi je re-jouais l'histoire du Seigneur des Anneaux dans le jeu coopératif "Seigneur des Anneaux". Une version où les 4 Hobbits restent ensemble jusqu’à la fin. La fin, ce soir, étant le moment où Sauron attrape Frodon (joué par moi) et récupère l'anneau assurant ainsi sa dominance sur les terres du milieu...

Prenant exemple sur les charmantes demoiselles à la table d'à côté jouant à "The game", (et je le rappelle les Ludochons sont une espèce maudite, elles ont donc probablement perdu la partie), nous décidons d’enchaîner sur un petit jeu de carte. "Zéro" a pour simple principe de terminer la partie avec le plus faible score possible voire, au mieux, de faire zéro. Votre humble maudit a fait 12... Les mathématiciens me diront: "Ce n'est pas mal 12! C'est un nombre composé, voir hautement composé..." Mais je ne comprends pas grand chose à leurs propos et 12 reste assez éloigné du 0 voulu!

Alors, une deuxième défaite sous la ceinture, je décide de changer de table. C'est à ce moment qu'un cri retentit "On peut trouver un troisième peut être". Je lève les yeux et alors que la plupart des Ludochons se mettent à rentrer, je m'installe devant une partie de "Taluva".
L'anonyme Olivier regrette immédiatement mon invitation à sa table quand je remarque un problème majeur de ce jeu le moment où je m'assois. Pourquoi 4 civilisations décideraient elles de s'installer sur une île volcanique hautement instable ? Le silence comme seule réponse je m'investis dans la partie. Je cogite et cogite et réfléchis un peu et petit à petit arrive à me faire une petite marge d'avance par rapport aux autres. La victoire à portée de main d'ici 2 tours je décide... De trop construire... Ma civilisation tombe en poussière, l'anarchie s'installe et pendant que mon quart de l’île sombre dans le chaos, l'anonyme Olivier remporte la partie...

Taluva Taluva - Les anglais à leur apogée - Conclusion : les laisser-faire... Ca marche à chaque fois... Il est où l'Empire britannique ?

Qu'importe le jeu. Ce soir il y eut plus de perdants que de gagnants. N'est ce pas là la preuve que le Ludochon est une créature maudite ? Alors si la malchance vous poursuit... Peut être est-ce parce que vous êtes un Ludochon. Et une fois qu'on est Ludochon, on le reste. Quoi que puisse en dire les Normands.

Tadam ... roulement de tambour et pyrotechnie de bon aloi !
Oh la la , on laisse les commandes 5 minutes à un représentant de la perfide Albion, et voilà qu'il nous raconte des insanités et qu'il finit par invoquer les Normands ! Tu invoques le Normand ! Le voilà...
Bon nous avons déjà dit tout le bien qu'il fallait penser des bretons, je vous promets de parler des grands bretons d'ici peu ! En attendant il convient d'évoquer le fait qu'hier nous avons joué à pas mal de jeux plutôt récents, on peut citer Unearth, Paper tales, mais aussi le prototype d'Asyncron Pelegrinus. Si on aime bien voir des prototypes, (il vaut mieux dans un club qui a pour membres vénérables Yoann Levet et Bertrand Arpino) cela nous fait toujours plaisir que des éditeurs nous permettent de "tester" des prototypes (je ne rentrerai pas dans le débat sur "tester" aujourd'hui). Le normand que je suis est d'autant plus heureux qu'il avait déjà testé le vrai prototype il y a 8 ans!
Curieusement c'est un "jeu à l'ancienne" (programmation, majorité, règles simples), mais je trouve que dans le paysage moderne, c'est un grand bol d'air assez rafraichissant (Oui John cela me rappelle ma jeunesse). Disons que sur la partie il a eu 3 bonnes notes sur 4 ce qui n'est pas mal chez nous... Nous réserverons nos retours détaillés à Asyncron, surtout quand d'autres auront pu le tester a semaine prochaine. En tout cas c'est toujours sympa de voir des jeux en cours d'évolution...

Pelegrinus Pelegrinus - Il juraient vraiment autant que cela les moines autour de la table ?

Les jeux

  • The game - (Steffen Benndorf chez Nürnberger Spielkarten Verlag)
  • Huit minutes pour un Empire (Ryan Laukat chez Iello)
  • Paper tales (Masato Uesugi chez Blackrock games)
  • Scythe (Jamey Stegmaier chez Ghenos games)
  • Seafall (Rob Daviau, JR Honeycutt chez Ironwall games)
  • Taluva (M.-A. Casasola Merkle chez Ferti)
  • Le Seigneur des Anneaux (Reiner Knizia chez Edge)
  • Unearth ( Jason Harner, Matthew Ransom chez Brotherwise games)
  • Zéro (R. Knizia chez Asyncron)

Les joueurs

  • Magali, Raphaël, Vincent (Bibou) et Yoann
  • DAvide, Jori, Stéphane (l'aff) et Yannick 3
  • Jean-Jacques, Manu, Olivier et Zaggus
  • David, John, Rémi et Yannick (Lego)
  • Noémie et Nelly
  • Éric, Jean-Philippe, Vincent (Possom), et Suzel sur SeaFall
  • Bertrand II, Davy, Frédéric et Stéphane 3


Paper tales Paper tales - À jouer en chantant "Les petits papiers" ?

vendredi, décembre 11 2015

10 décembre 2015 - Entre deux tours (bis)

Il n'est pas toujours facile de bon matin de s'apercevoir qu'alors que vous pensiez avoir eu l'éclair de génie, l'éclair se révèle n'être qu'une flammèche que, de plus, vous vous acharnez à éteindre !
Et oui ce matin, devant un bol de chocolat, vous avez eu, dans une fulgurance, l'idée d'un titre pour le billet du jour : "Entre deux tours"... Plus vous y réfléchissez et plus cela vous plait... Jusqu'au moment où vous vous apercevez que vous avez déjà fait le coup l'année dernière (ici)....

Pourtant l'idée était jolie... En effet, si vous ne vous êtes pas enfoncés profondément les doigts dans les oreilles avec vigueur en ayant au même moment fermé vos paupières il est dur d'échapper à cette actualité qui semble des plus stupéfiantes pour la plupart des commentateurs... Or pour le joueur, et donc pour le ludochon, l'entre deux tours est un état familier et pour tout dire presque constitutif de son état... Et si on pousse le raisonnement jusqu'à ses limites, avant même le premier tour, il se projette souvent dans le jeu, nanti de son expérience ludique, et une fois le jeu fini il n'est pas rare qu'il continue à imaginer ce qu'aurait pu être un tour supplémentaire ou ce que sera le premier tour de sa prochaine partie...

Clochemerle Clochemerle - comme dans la vraie vie, si on est moins nombreux à se battre, c'est plus fluide !

Bref, pour le ludochon, l'entre deux tours est quasiment ce qui constitue le jeu... or nous avons appris avec l'âge à nous habituer à cet état de tension et à en comprendre les étapes. D'abord faire un état des lieux le plus complets possibles, ensuite tenter de comprendre les intentions et les objectifs de vos partenaires / adversaires, ensuite tenter de trouver le coup le plus efficace possible (valables pour vous et n'entrainant pas chez vos partenaires l'envie de vous rayer du plateau), ou parfois plus simplement de sauver les meubles.
Le joueur de Go a d'ailleurs aussi un petit proverbe qui dit que "la pierre brûle" (comme le bulletin ?) et que donc il faut réfléchir à toutes les options avant de prendre sa décision et de l'exécuter....
Le joueur, on le voit, est plutôt bien préparé à l'entre deux-tours et gère avec un certain calme le "et si..., et si...".

Vous me direz que cela n'empêche pas les joueurs de faire des erreurs ou de ne pas être d'accord sur la meilleure stratégie possible. C'est vrai, mais le joueur comprend bien la liberté qu'à tout un chacun de jouer sa carte, son meeple, comme il l'entend, le tout est qu'il utilise au mieux cette liberté...
Fin de la métaphore vaguement moralisatrice et, pour tout dire, gonflante ! ;-)

Broom service Broom service - Peut-on donner un coup de balai avec un casque à pointe ? Oups... c'est un chapeau de sorcière !

Le joueur, hier, pour l'essentiel ne faisait pas dans la métaphore, il jouait ! Et il était intéressé par tout un tas de jeux des plus anciens Wikinger, Twilight struggle, Taluva, aux plus récents Clochemerle...

Les jeux

  • Blueprints (Yves Tourigny chez Z-man games)
  • Broom Service (Alexander Pfister et Andreas Pelikan chez Alea)
  • The City (T. Lehmann chez Gigamic)
  • Clochemerle / My village (Inka & Markus Brand chez Gigamic)
  • Splendor (Marc André chez Space cowbo
  • Taluva (M.-A. Casasola Merkle chez Ferti)
  • Twilight struggle (A. Gupta & J. Matthews chez GMT)
  • Wikinger (M. Kiesling chez Hans im Glück)
  • Yspahan (S. Pauchon chez Ystari)
  • Zéro (R. Knizia chez Asyncron)

Les joueurs

  • Raphaël et Vincent(Possom) en pleine guerre froide
  • Éric, Suzel et Zagg en villageois en bisbille
  • Frédéric, Jean-Michel, Michaël, et Olivier en langskip
  • Bertrand, jean-Philippe, Manu et Vincent (Possom) donnant un coup de balai
  • Davy, Noémie, Stéphane (l'aff) en caravane !


Twilight struggle Twilight struggle - c'était mieux avant ?

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