Il n'est pas toujours facile de bon matin de s'apercevoir qu'alors que vous pensiez avoir eu l'éclair de génie, l'éclair se révèle n'être qu'une flammèche que, de plus, vous vous acharnez à éteindre !
Et oui ce matin, devant un bol de chocolat, vous avez eu, dans une fulgurance, l'idée d'un titre pour le billet du jour : "Entre deux tours"... Plus vous y réfléchissez et plus cela vous plait... Jusqu'au moment où vous vous apercevez que vous avez déjà fait le coup l'année dernière (ici)....

Pourtant l'idée était jolie... En effet, si vous ne vous êtes pas enfoncés profondément les doigts dans les oreilles avec vigueur en ayant au même moment fermé vos paupières il est dur d'échapper à cette actualité qui semble des plus stupéfiantes pour la plupart des commentateurs... Or pour le joueur, et donc pour le ludochon, l'entre deux tours est un état familier et pour tout dire presque constitutif de son état... Et si on pousse le raisonnement jusqu'à ses limites, avant même le premier tour, il se projette souvent dans le jeu, nanti de son expérience ludique, et une fois le jeu fini il n'est pas rare qu'il continue à imaginer ce qu'aurait pu être un tour supplémentaire ou ce que sera le premier tour de sa prochaine partie...

Clochemerle Clochemerle - comme dans la vraie vie, si on est moins nombreux à se battre, c'est plus fluide !

Bref, pour le ludochon, l'entre deux tours est quasiment ce qui constitue le jeu... or nous avons appris avec l'âge à nous habituer à cet état de tension et à en comprendre les étapes. D'abord faire un état des lieux le plus complets possibles, ensuite tenter de comprendre les intentions et les objectifs de vos partenaires / adversaires, ensuite tenter de trouver le coup le plus efficace possible (valables pour vous et n'entrainant pas chez vos partenaires l'envie de vous rayer du plateau), ou parfois plus simplement de sauver les meubles.
Le joueur de Go a d'ailleurs aussi un petit proverbe qui dit que "la pierre brûle" (comme le bulletin ?) et que donc il faut réfléchir à toutes les options avant de prendre sa décision et de l'exécuter....
Le joueur, on le voit, est plutôt bien préparé à l'entre deux-tours et gère avec un certain calme le "et si..., et si...".

Vous me direz que cela n'empêche pas les joueurs de faire des erreurs ou de ne pas être d'accord sur la meilleure stratégie possible. C'est vrai, mais le joueur comprend bien la liberté qu'à tout un chacun de jouer sa carte, son meeple, comme il l'entend, le tout est qu'il utilise au mieux cette liberté...
Fin de la métaphore vaguement moralisatrice et, pour tout dire, gonflante ! ;-)

Broom service Broom service - Peut-on donner un coup de balai avec un casque à pointe ? Oups... c'est un chapeau de sorcière !

Le joueur, hier, pour l'essentiel ne faisait pas dans la métaphore, il jouait ! Et il était intéressé par tout un tas de jeux des plus anciens Wikinger, Twilight struggle, Taluva, aux plus récents Clochemerle...

Les jeux

  • Blueprints (Yves Tourigny chez Z-man games)
  • Broom Service (Alexander Pfister et Andreas Pelikan chez Alea)
  • The City (T. Lehmann chez Gigamic)
  • Clochemerle / My village (Inka & Markus Brand chez Gigamic)
  • Splendor (Marc André chez Space cowbo
  • Taluva (M.-A. Casasola Merkle chez Ferti)
  • Twilight struggle (A. Gupta & J. Matthews chez GMT)
  • Wikinger (M. Kiesling chez Hans im Glück)
  • Yspahan (S. Pauchon chez Ystari)
  • Zéro (R. Knizia chez Asyncron)

Les joueurs

  • Raphaël et Vincent(Possom) en pleine guerre froide
  • Éric, Suzel et Zagg en villageois en bisbille
  • Frédéric, Jean-Michel, Michaël, et Olivier en langskip
  • Bertrand, jean-Philippe, Manu et Vincent (Possom) donnant un coup de balai
  • Davy, Noémie, Stéphane (l'aff) en caravane !


Twilight struggle Twilight struggle - c'était mieux avant ?