Tel le professeur de défense contre les forces du mal de Poudlard, le rôle du scribe change chaque année, la fonction étant réservé au « petit nouveau » afin d’avoir un rapport exhaustif et ne pas être perturbé par une certaine « habitude » qu’ont les joueurs chevronnés. Une fois n’est pas coutume aucun nouveau n’a pu intégrer l’équipe « Ludochon à Essen » cette année. C’est donc en tant que « plus jeune nouveau » qu’Alban s’en occupe. (Maude ayant aidé moralement Guillaume l’année dernière).

Essen - Dino Twist

ESSEN, the game, est un jeu coopératif ayant lieu une fois par an près de la ville Oberhausen. De cette partie dépend l’apport de nouveautés Ludiques disponibles dans le Nord-Isère pour une année entière. Cependant d’autres équipes jouent en même temps sur le même plateau.

Principes du jeu Pour gagner la partie, les joueurs doivent obtenir un certain nombre de Points Ludique (PL). Cette valeur dépend du nombre de joueurs présents + 1/5 par joueur venu une fois chez les Ludochons durant l’année. La charge est donc lourde.

Le jeu se découpe en 4 jours et chaque jour est scindé en deux phases : le jour (La grand’Messe) et la nuit (la règle des 3F).

Chaque joueur dispose de 24 points « action » par jour. Avec ceux-ci il doit obtenir le maximum de Point Ludique (PL) en effectuant des actions (test de nouveaux jeux, déambulation dans les couloirs, achat de nouveautés, achat au filet, discussion avec les auteurs…..). Cependant il faut faire attention aux pistes de FATIGUE et de FAIM.

Les joueurs expérimentés savent qu’un paquet de biscuits dans le sac c’est quelques euros de moins à dépenser dans l’action « se nourrir » et de plus dans des jeux. Les en-cas peuvent être consommés en même temps qu’une action déplacement, optimisant ainsi la récolte de PL.

Préparation de la partie Avant de commencer la partie il est nécessaire d’installer chaque composant : réserver les chambres et poser les jetons « petit déjeuner » dans chaque appartement. Ces tâches sont, comme d’habitude, gérées par des joueurs chevronnés :Possom et Coyote.

Les joueurs doivent se réunir à Oberhausen en prenant au choix la voiture ou l’avion. Le trajet en voiture coûte plus de points « action » mais les joueurs prenant l’avion doivent piocher une carte du le paquet « embûches et complications diverses ». Celui qui tire la carte « poudre suspecte » sera la risée de ses camarades pendant l’ensemble de la partie.

Une première équipe, constituée des joueurs Zag et Coyote est allée en reconnaissance dès le mardi soir grâce au jeton « journaliste ». Cette action a permis de voir l’emplacement de chaque tuile avant l’ouverture de la grand’ Messe et ainsi préparer l’équipe pour le premier jour. Le jeu commence par une partie didactique réunissant l’ensemble des joueurs réunis autour d’une table avec certain nombre de bières, Schnitzels et autre mots bizarres destinés à préparer les joueurs à ce long moment ludique.

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Cartes personnages Chaque personnage possède un pouvoir spécial :

Guillaume etMaud : +2 PL par nouveau jeu testé dans la Wishlist et +1 pour les autres.

Alban et David : + 1 PL par tranche de 2 actions « déambulation » dans les Halls 2 et 7 avec un maximum de +10 par jour.

Yoann : une fois par partie peut utiliser la carte « dédicace avec David Kim » ;pour 10 points d’action gagne30 PL. Suzel et Céline : Contre 5 points d’actions (Une seule utilisation possible par journée), distribution d’un jeton « bonne humeur »à toutLudochonprésent sur sa tuile. Les jetons « Bonne humeur » permettent de relancer les dés pour n’importe quel test OU de reculer de 3 niveaux le jeton FATIGUE OU d’obtenir deux actions supplémentaires OU de retirer un jeton « gueule bois ».

Serge, Zag et Coyote : +1 PL par paire de jeu achetée. Rappel : aucun joueur ne peut avoir plus de 7 jeux en mains en même temps, il est nécessaire de les déposer au parking avant de pouvoir en obtenir de nouveau.

Possom : +1 PL lors de l’utilisation de la phrase « c’est le jeux du salon », cette phrase ne peut être utilisée que sur un jeu « remarquable » (inférieur à « mauvais » ou supérieur à « bon »)

Il est bon de noter que le Ludochon moyen parle Allemand sans s’en rendre compte. Il est normal qu’il utilise des mots tels que « pipi machen », « c’est sehrsehr bon » ou « Ich prend une bière ».

Phase de jour : la Messe est dite C’est durant cette phase que les joueurs acquièrent les Points Ludiques P(L)

Le cœur du jeu réside dans l’optimisation des points d’actions afin d’obtenir le maximum de Points Ludiques(PL) tout en gardant quelques points d’action pour résoudre la phase de nuit.

Chaque jour commence par l’ouverture des portes à 10h. Contrairement aux autres jeux, il n’y a pas d’ordre de tour. Tous les joueurs de toutes les équipes jouent en même temps. Le jeu est coopératif, il faut aussi prendre en compte les éléments extérieurs comme la présence des autres équipes qui bloquent les tuiles qu’ils utilisent. La principale action est le test de nouveautés. Les joueurs débutants choisissent une table au hasard là où les experts ont déjà pré-remplit une wishlist avec un classement par ordre de priorité. (Notamment le fameux « grand austriahotel»). Si le test a été fructueux, il est généralement suivit par l’achat d’une ou plusieurs boîtes.

Il faut faire attention sur les tables disponibles : certains jeux ne sont pas des nouveautés et ont même parfois quelques années. Heureusement, tout joueur ayant suivi une formation chez les Ludochons sait éviter ces erreurs de débutants.

Comme chaque année, les meilleures affaires se font au filet. C’est pourquoi une majorité des joueurs essaient de faire cette action dès l’ouverture. Il faut faire la queue sur cette tuile avant de pouvoir rentrer. Tout est question de gestion entre gain potentiel et dépense de points d’action lors de l’attente. La longueur de l’attente s’autorégule : dès qu’elle diminue d’autres joueurs saisissent l’occasion et augmentent le temps ainsi l’attente.

En dehors du filet, il y a plein de revendeur de jeux avec des prix pas toujours équitables. (Grog Island était en vente de 9 à 30€). Le joueur malin sait acheter un jeu en allemand et demander la traduction à un autre joueur qui l’a acquis dans la langue de Molière ou celle de Shakespeare.

Le nombre d’emplacement d’action est inférieur au nombre total de joueurs présents. Il faut donc bien choisir l’action effectuée lors de l’ouverture. Si aucun emplacement n’est possible il reste toujours certaines actions avec un nombre illimité de place : déambuler dans les allés, se reposer, se nourrir….

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Comme chacun le sait, les commerçants sont un peu flemmards et n’aiment pas revenir les mains pleines de bibelots. C’est pourquoi le dimanche beaucoup d’articles sont soldés. Malheureusement ceci n’est possible seulement sur les articles encore disponibles. Le joueur expérimenté doit alors deviner le potentiel de vente ainsi que le stock avant le fameux SOLD OUT. Quand un jeu de la wishlist d’un joueur est SOLD OUT il perd immédiatement deux points de moral et gagne une carte FRENESIE qui déclenche une folle envie d’acheter tous les jeux même ceux en dehors de sa wishlist. Un SOLD OUT sur le mauvais jeu le jeudi peut, telle la cigale, détruire un PEL lentement rempli par la fourmi travailleuse.

Cette année un évènement particulier a été pioché : Myrmes et Prosperity à 19€. Il déclenche une petite larme au joueur ayant pris Yoann mais c’est pour penser aux personnes qui n’ont pas les moyens d’avoir de bons jeux chez soi. Grâce à cette offre chacun en aura au moins un.

Phase de nuit :La règle des 3 F Après les actions des joueurs il faut résoudre la phase des « besoins vitaux », appelés aussi la règle des 3F. Ce sont les 3 difficultés que les Ludochons doivent combattre durant la phase de nuit. Comme tous jeux coopératifs la difficulté est proportionnelle au nombre de joueur.

La FAIM : chaque soir, chaque Ludochon doit piocher au hasard une carte « repas » et consommer le repas en entier. Certaines mauvaises langues diront que le nom est écrit sur chaque carte mais cela n’est possible qu’avec le pouvoir spécial « langue allemande ».

La FOIF :chaque soir il faut combattre un peu plus d’une bière par joueur, mais on parle de bière Allemande c'est-à-dire un bon demi-litre. Certains joueurs expérimentés ont suffisamment de résistance pour en battre allégrement plusieurs et sans prendre la carte malus « gueule de bois ». Pour ceux qui sont intéressés, un parti game géants avec cette seule thématique de jeu est organisé en parallèle à Munich. Il faut donc bien choisir sa table.

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La FATIGUE : chaque action jouée fait avancer le pion du joueur sur la piste de la FATIGUE. Le principal moyen de le faire reculer est de faire l’action « dodo » qui consomme tous les points d’actions restants. Reculer de deux niveaux le pion FATIGUE pour chaque action dépensée de la sorte. Certains emplacements comme « Pigalle » ou pouvoirs uniques comme « bons moments partagés » ou « fous rires » permettent de diminuer le jeton FATIGUE de l’ensemble des joueurs. Globalement les cartes personnages des Ludochons disposent d’assez de points de résistance pour toute la partie.

Conclusion Chaque année le nord Isère envoie une expédition de fiers aventuriers vers les terres d’Arle. Ils reviennent toujours avec des cadeaux qui vont renouveler le milieu ludique pour les longues soirées d’hiver. Mais malgré des rapports jour après jour, des photos sur Facebook et un compte rendu : Ce qui se passe à Essen restera toujours à Essen.