vendredi, juin 8 2018

7 juin 2018 - Conquérants ludiques

Pour évoquer le climat de la soirée d'hier soir, John a choisi pour des raisons évidentes de citer Shakespeare, de mon côté je serais, si on m'y autorise, plus tenté de détourner les paroles du formidable Corneille, en lâchant un terrible "Orages, O désespoir", mais il me revient en mémoire que j'avais déjà consacré un billet à Corneille... Bref, même détrempé, il va falloir trouver autre chose !

"Heureusement", depuis quelques semaines, nous nous sommes lancés dans un cycle de délation (oui c'est vilain), et plus particulièrement, celle des ludochons qui ont réussi à rendre particulièrement créative la phase d'explication des règles. Avouons-le, nous avons des loisirs curieux!
Cette semaine, c'est Magali qui aura le droit aux honneurs de cette section assez discutable. En effet, hier, elle nous a permis de découvrir Santa Maria Legacy.
Là, immédiatement, vous me direz qu'à votre connaissance, il n'y a pas encore de Santa Maria Legacy... Et bien, grâce à Magali, nous avons pu tester, en exclusivité mondiale, cette version où les règles du jeu arrivent au fur et à mesure de la partie...

Santa Maria Santa Maria - Tu m'as conquis j't'adore

Si on veut continuer à s'intéresser à Santa Maria, ce qui est pertinent car c'est un bon jeu, il faudra aussi s'interroger sur le traitement de son thème...
En particulier, le graphisme qui est particulièrement réussi mais qui est assez peu en rapport avec la saga des conquistadors. Si on s'intéresse au nuancier de couleurs je ne suis pas sûr qu'on aurait associé la presqu'île du Yucatan, le Mexique ou les Andes à des couleurs pastels...
Par ailleurs, si Cortès n'a pas eu que de mauvaises relations (au début) avec les autochtones, il a contribué, assez vite et très largement à leur réduction en esclavage, du moins pour ceux qui n'étaient pas en train de mourir de dysenterie, de la variole, ou autres... Bref cela ne correspond pas trop au joli et sympathique conquistador de la couverture, ou aux paysans se promenant librement sur les chemins (faut être honnête c'est moins vendeur pour un jeu familial, de mettre de formidables guerriers jaguar, mourant de fièvres, en se vidant, dans un fossé au milieu de la jungle)....

Bon à l'opposé, vous avez "Huns", certes on aurait pu, pour le coup, prendre des couleurs pastels pour évoquer les grandes plaines verdoyantes des steppes de l'Asie centrale, les déserts à traverser, les calmes montagnes à franchir... Et bien non, là on est passé dans le spectre de la couleur saturée plutôt pour évoquer les pillages et la guerre.

20180607_huns.jpg Huns - À dada sur mon bidet (plaisir régressif)

Alors bien sûr, il y a toujours la facilité d'évoquer des univers qui n'existent que dans l'imaginaire, comme pour Scythe ou Terraforming Mars Là vous êtes tranquille, peu de chances qu'un scribouillard à la petite semaine et joueur médiocre du Nord-Isère puisse vous reprocher quoi que cela soit... On pourra cependant noter que sur la table de Scythe nous n'avions que de jeunes joueurs (enfin des joueurs arrivés chez les ludochons cette année), et sur Terraforming Mars, des ludochons de la seconde génération. Est ce que les ludochons se stratifient ?

Dans les événements de la soirée, citons aussi l'exclusion probable de notre président, en effet, après une partie de Caylus difficile il a osé critiquer celui-ci... Heureusement comme certains avaient joué aux conquistadors et aux huns, nous avons décidé de le pendre immédiatement par les pieds, puis de le traîner ainsi derrière nos chevaux (mécaniques) ! Enfin, virtuellement, parce que dès la semaine prochaine, on aura besoin de lui pour de nouvelles aventures ludiques!

The mind The mind - trois esprits ludochons pour en venir à bout... Bon signe ?

Les jeux

  • Caylus (William Attia chez Ystari Games)
  • Exposition universelle Chicago 1893 (J.Alex Kevern chez Renegade France)
  • Huns (Fneup chez La boite de jeu)
  • The Mind (Wolfgang Warsch chez Nürnberger Spielkarten Verlag)
  • Mistkäfer (Klaus-Jürgen Wrede chez Schmidt)
  • Santa Maria (Eilif Svensson et Kristian Roald Amundsen Østby chez Aporta Games)
  • Scythe (Jamey Stegmaier chez Ghenos games)
  • Terraforming Mars (Jacob Fryxelius chez Fryxgames)

Les joueurs

  • Noémie, Vincent (Possom), Vincent (Bibou) et Yoann en barbares
  • Éric, Bertrand II, Davy et Raphaël sur Mars
  • John, Jean-Jacques, Manu, et Zaggus dans le château
  • David, Magali, Noémie² et Olivier aux Amériques
  • Cyril, Guillaume², Philippe, Renars, Tom (des nouveaux il en "faux")
  • Frédéric, de passage.


Exposition universelle Exposition universelle Chicago 1893 - Faire tourner la roue ludique

vendredi, octobre 20 2017

19 octobre 2017 - Malédictions !

Parlons malédiction! Car certains me disent que les Ludochons sont des femmes et des hommes comme les autres. Mais je n'en suis pas si certain. En effet, vu notre fixation sur le jeu, je prétends plutôt que nous sommes une espèce rare, ayant évoluée depuis des pions d'un jeu antique enterré dans un tombeau d'un souverain maudit. Pourquoi maudit ? Parce que après trois jeux différents et trois défaites, je ne me sens pas folichon.
Ludochon oui, folichon non.


Unearth Unearth - Certains n'ont pas décollé et sont restés sur terre...

Certains Olivier qui resteront anonymes prétendront que c'est une histoire de culture et que les anglais ont le don de se maudire eux mêmes alors que la ligne d'arrivée est en vue. Mais non, c'est une histoire de malédiction. Pendant que certains voguaient les mers dans SeaFall en trouvant de forts joyeux noms pour leurs personnages, moi je re-jouais l'histoire du Seigneur des Anneaux dans le jeu coopératif "Seigneur des Anneaux". Une version où les 4 Hobbits restent ensemble jusqu’à la fin. La fin, ce soir, étant le moment où Sauron attrape Frodon (joué par moi) et récupère l'anneau assurant ainsi sa dominance sur les terres du milieu...

Prenant exemple sur les charmantes demoiselles à la table d'à côté jouant à "The game", (et je le rappelle les Ludochons sont une espèce maudite, elles ont donc probablement perdu la partie), nous décidons d’enchaîner sur un petit jeu de carte. "Zéro" a pour simple principe de terminer la partie avec le plus faible score possible voire, au mieux, de faire zéro. Votre humble maudit a fait 12... Les mathématiciens me diront: "Ce n'est pas mal 12! C'est un nombre composé, voir hautement composé..." Mais je ne comprends pas grand chose à leurs propos et 12 reste assez éloigné du 0 voulu!

Alors, une deuxième défaite sous la ceinture, je décide de changer de table. C'est à ce moment qu'un cri retentit "On peut trouver un troisième peut être". Je lève les yeux et alors que la plupart des Ludochons se mettent à rentrer, je m'installe devant une partie de "Taluva".
L'anonyme Olivier regrette immédiatement mon invitation à sa table quand je remarque un problème majeur de ce jeu le moment où je m'assois. Pourquoi 4 civilisations décideraient elles de s'installer sur une île volcanique hautement instable ? Le silence comme seule réponse je m'investis dans la partie. Je cogite et cogite et réfléchis un peu et petit à petit arrive à me faire une petite marge d'avance par rapport aux autres. La victoire à portée de main d'ici 2 tours je décide... De trop construire... Ma civilisation tombe en poussière, l'anarchie s'installe et pendant que mon quart de l’île sombre dans le chaos, l'anonyme Olivier remporte la partie...

Taluva Taluva - Les anglais à leur apogée - Conclusion : les laisser-faire... Ca marche à chaque fois... Il est où l'Empire britannique ?

Qu'importe le jeu. Ce soir il y eut plus de perdants que de gagnants. N'est ce pas là la preuve que le Ludochon est une créature maudite ? Alors si la malchance vous poursuit... Peut être est-ce parce que vous êtes un Ludochon. Et une fois qu'on est Ludochon, on le reste. Quoi que puisse en dire les Normands.

Tadam ... roulement de tambour et pyrotechnie de bon aloi !
Oh la la , on laisse les commandes 5 minutes à un représentant de la perfide Albion, et voilà qu'il nous raconte des insanités et qu'il finit par invoquer les Normands ! Tu invoques le Normand ! Le voilà...
Bon nous avons déjà dit tout le bien qu'il fallait penser des bretons, je vous promets de parler des grands bretons d'ici peu ! En attendant il convient d'évoquer le fait qu'hier nous avons joué à pas mal de jeux plutôt récents, on peut citer Unearth, Paper tales, mais aussi le prototype d'Asyncron Pelegrinus. Si on aime bien voir des prototypes, (il vaut mieux dans un club qui a pour membres vénérables Yoann Levet et Bertrand Arpino) cela nous fait toujours plaisir que des éditeurs nous permettent de "tester" des prototypes (je ne rentrerai pas dans le débat sur "tester" aujourd'hui). Le normand que je suis est d'autant plus heureux qu'il avait déjà testé le vrai prototype il y a 8 ans!
Curieusement c'est un "jeu à l'ancienne" (programmation, majorité, règles simples), mais je trouve que dans le paysage moderne, c'est un grand bol d'air assez rafraichissant (Oui John cela me rappelle ma jeunesse). Disons que sur la partie il a eu 3 bonnes notes sur 4 ce qui n'est pas mal chez nous... Nous réserverons nos retours détaillés à Asyncron, surtout quand d'autres auront pu le tester a semaine prochaine. En tout cas c'est toujours sympa de voir des jeux en cours d'évolution...

Pelegrinus Pelegrinus - Il juraient vraiment autant que cela les moines autour de la table ?

Les jeux

  • The game - (Steffen Benndorf chez Nürnberger Spielkarten Verlag)
  • Huit minutes pour un Empire (Ryan Laukat chez Iello)
  • Paper tales (Masato Uesugi chez Blackrock games)
  • Scythe (Jamey Stegmaier chez Ghenos games)
  • Seafall (Rob Daviau, JR Honeycutt chez Ironwall games)
  • Taluva (M.-A. Casasola Merkle chez Ferti)
  • Le Seigneur des Anneaux (Reiner Knizia chez Edge)
  • Unearth ( Jason Harner, Matthew Ransom chez Brotherwise games)
  • Zéro (R. Knizia chez Asyncron)

Les joueurs

  • Magali, Raphaël, Vincent (Bibou) et Yoann
  • DAvide, Jori, Stéphane (l'aff) et Yannick 3
  • Jean-Jacques, Manu, Olivier et Zaggus
  • David, John, Rémi et Yannick (Lego)
  • Noémie et Nelly
  • Éric, Jean-Philippe, Vincent (Possom), et Suzel sur SeaFall
  • Bertrand II, Davy, Frédéric et Stéphane 3


Paper tales Paper tales - À jouer en chantant "Les petits papiers" ?

vendredi, septembre 1 2017

31 août 2017 - Rentrée constructive ou construction sur la rentrée

C'est la rentrée ! Enfin presque, mais tout chroniqueur est tellement pressé d'être le premier à en parler qu'il va se ruer dès le premier jour de septembre (et de juillet pour les plus zélés) pour en parler... Et il faut bien le dire, souvent, nous avons cédé à ces sirènes....
Qui plus est, ce marronnier est une béquille bien pratique pour le rédacteur en manque d'idées.

7 wonders 7 wonders - Est ce que tout va "rentrer" ?

Mais de quelle rentrée parle-t-on ? De celle des écoliers qui rentrent en septembre après avoir aidé leurs parents pour les travaux des champs ? Je crains que cette rentrée ne concerne plus grand monde. Aujourd'hui, on parlerait plutôt de la rentrée scolaire, ou alors de la rentrée littéraire, ou encore bientôt de la rentrée ludique (Essen approche), ou de la rentrée médiatique, ou même de l'émétique rentrée footballistique.

Bref, notre passion de l'événementiel, de l'exceptionnel, du "moment rare" nous pousse à faire "de l'événement" et à toutes sortes de construction qui visent à sacraliser tel ou tel moment de l'année... Cela finirait presque à tourner au ridicule, car de la même façon que la terre n'arrête pas de tourner, il est peu probable que l'activité ludique se cale exactement sur le calendrier... Certes pour un éditeur, un salon va être une date de sortie de choix pour un jeu mais le créateur lui ne fonctionne pas forcément sur le même rythme... De la même façon, que pour la plupart des écrivains, la date du prochain salon du livre n'impacte pas forcément leurs processus d'écriture quotidien... Et que dire de l'acheteur de ce livre ou de ce jeu...
Bref, nous avons construit des dates phares, purement virtuelles mais qui semblent rythmer nos vies (sans beaucoup de rapport avec le travail aux champs!).

20170831_mysterium.jpg Mystérium - "Rentrer" dans ton esprit ?

Chez les ludochons, la rentrée marque grosso modo, le retour de l'ensemble des membres après les congés estivaux, mais la pratique ludique change-t-elle pour autant ? Assez peu.
Nous profitons des nouveautés sorties ( en été, par les éditeurs qui veulent éviter le déferlement des salons pour ne pas passer inaperçus), nous jouons à nos grands classiques et nous aventurons à jouer à quelques jeux plus rares et passés sous la plupart des radars...

Bref, s'il y a une rentrée, le ludochon fait aussi sa rentrée ludique tous les jeudis soirs, ils y découvrent ses nouveaux camarades du jour, de nouveaux "ouvrages", et de nouveaux plaisirs...

We are the word We are the word - On vous parle de "rentrée" et ici, on vous parle de...

Les jeux

  • 7 Wonders (A. Bauza chez Repos prod) + Leaders + Cities
  • Dice Forge ( Régis Bonnessée chez Libellud)
  • Galions, Canons, & Doublons (Ignacy Trzewiczek chez Edge)
  • The Game: Are you ready to play The Game? (Steffen Benndorf chez Oya)
  • Mysterium (O. Nevskiy et O. Sidorenko chez Libellud) + Extension
  • Scythe (Jamey Stegmaier chez Ghenos games)
  • Timebomb : Sherlock vs. Moriarty (Yusuke Sato chez Iello)
  • We are the word (Ludovic Roudy and Bruno Sautter chez Asmodée)

Les joueurs

  • David, Magali, Olivier, Suzel et Zaggus sur Mysterium
  • Éric, John, Jori, Vincent (Possom) et Vincent (Bibou)
  • Manu, Victor et Rémi, MIchaël et madame, Stéphane 3 et Jean-Jacques
  • Vincent (Tcho) et trois autres personnes sur Dice Forge
  • Bertrand II, Frédéric, Raphaël sur Scythe


20170831_Galions_Canons_Doublons.jpg Galions, canons, et doublons - Rentrer dans nos classiques ou rentrer dans la boite...

- page 4 de 7 -