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vendredi, décembre 1 2017

30 novembre 2017 - Vers de nouvelles hauteurs, vers de nouveaux horizons ? Non.

Les auteurs de jeux ne font aucun effort (sauf peut-être Yoann parce qu'il n'est pas très loin et qu'il fait deux têtes de plus que moi)... Non, les auteurs de jeux ne font aucun effort pour moi ! Ce qui est très important (pour moi) !
Voyez-vous, chaque semaine ou presque, il faut essayer de trouver un sujet bizarre qui pourra susciter la curiosité de mes camarades de jeux et leur permettre de constituer une encyclopédie des connaissances inutiles, des jeux de mots foireux et autres approximations ludiques. Or il arrive, comme hier, que les auteurs de jeux semblent avoir décidé de me savonner la pente...

Otys Otys - Le meilleur jeu du monde (de la semaine) pour Yoann

En regardant les jeux hier soir (Yokohama, Otys, Puerto Rico, Azul,...), j'étais presque tenté de faire un sujet sur l'architecture, quand tout d'un coup je m'aperçois qu'Otys s'écrit avec "y" et pas un "i" et pour un jeu qui n'est même pas publié par Ystari, je ne vois que comme explication, le besoin de pourrir mon vendredi matin. (Paranoïaque ? Non! Pourquoi ?)

Pas grave! Je vous parlerais malgré tout d'Elisha Otis (fondateur de la société éponyme, qui m'intéresse bien moins), en effet ce monsieur est celui-qui inventa un système de sécurisation des ascenseurs, présenté en 1853 (et pas comme je l'ai dit hier à l'exposition de Chicago de 1893, honte à moi). On s'en fout ? Pas vraiment. En fait, avant le développement de ces systèmes de sécurité, monter dans un ascenseur vous permettait d'éprouver un doux frisson d'angoisse! Si la montée pouvait vous procurer d'étranges sensations (dont il fallait préserver les femmes, créatures sensibles), la chute pouvait parfois être des plus brutales et vous contraindre à une proximité des plus gênantes avec un groom quelconque (certes sous forme de bouillie, mais tout de même).

Une fois assuré, avec ces systèmes que vous pouviez éviter de finir en steack tartare, vous pouviez alors construire des immeubles de plus hautes tailles et déplacer des élégantes, tout en leur assurant d'arriver fraiches et disposes, si ce n'est au 7ème ciel, du moins au 30ème étage.
Vous construisez un ascenseur et tout d'un coup, le monde prend de la hauteur! Vous m'accorderez qu'Otys aurait pu et dû s'appeler Otis...

Qui plus est, avec Otis, on aurait pu faire une transition magique via le "Sittin' on the dock of the Bay" d'Otis Redding, vers le jeu suivant Yokohama. De Yokohama, la ville et sa baie, le matériel foisonnant du jeu, vous en apprendra malheureusement assez peu...


Yokohama Yokohama - On apprendra malgré tout que Yokohama est une grande ville...

On aurait pu aussi parler de Puerto Rico et de son architecture coloniale, melting pot fascinant à la face sombre, mais sur le jeu (et même dans cette édition de luxe) les bâtiments restent de taille bien modeste. Azul évoque les azulejos et vous auriez envie de repeindre votre chronique en bleu et blanc, mais pour les besoins du jeu ils ont été chercher des couleurs moins connues.
{ Mode Calimero ON } Les auteurs de jeux ne m'aident pas... Non { Mode Calimero OFF }.

Heureusement, les ludochons sans doute énervés par la neige, étaient encore là nombreux pour passer, tous ensemble, une belle soirée ludique.
Et merci à Nelly pour les petits cadeaux...

Puerto Rico Puerto rico - l'édition qui brille d'un jeu brillant.

Les jeux

  • Azul (Michael Kiesling chez Plan B games)
  • Clans of Caledonia (Juma Al-JouJou chez Karma Games)
  • Geschenkt - Non Merci (T. Gimmler chez Amigo)
  • Keyflower (R. Breese & S. Bleasdale chez R&D games)
  • Otys (Claude Lucchini chez Libellud)
  • Puerto Rico : édition de Luxe (Andreas Seyfarth chez Ystari Games)
  • Queendomino (Bruno Cathala chez Blue Orange) x2
  • Yokohama (Hisashi Hayashi chez Okazu Brand)

Clans of Caledonia Clans of Caledonia - une compétition avec Yokohama "Qui aura fini les règles en premier ?"

Les joueurs

  • Alain, Magali, Nelly, et Yoann
  • Bertrand II, Manu, Noémie, et Rémi
  • Stéphane 3, Zaggus et XXX
  • Laurent, Lionel, Stéphane (l'aff) et René
  • Michaël, Olivier et Yannick (Lego)
  • Davy, Éric, Frédéric, et Vincent (Possom)
  • David, Jean-Jacques, Raphaël et Suzel



Keyflower Keyflower - Bah oui, il y a plein de nouveaux qui ne connaissent pas...

mercredi, mai 31 2017

1er juin 2017 - Hériter n'est guère spontané

"Hériter n'est guère spontané". Ceux qui ont déjà croisé un notaire en sont surement déjà persuadés... Mais, que diable, vous demanderez-vous, vient faire cette triviale et bien triste remarque sur un site de jeux, plutôt guilleret d'ordinaire !

En fait, depuis quelques temps, la notion d'héritage est devenu une notion "importante" dans le monde du jeu... Attention, on ne nous signale pas encore de dynasties ludiques, d'éditeurs ou d'auteurs (quoique les Brand), et nous ne voulons pas non plus parler des quelques jeux ayant choisi ce thème (Last Will,...). Non, nous voulons parler du fameux "Legacy" qui orne depuis quelques temps certaines boîtes.
Notez qu'on préfère laisser le terme, en anglais, histoire de garder son pimpant à la jolie boite, qui serait peut-être bien moins gaie et vendeuse avec un large "Héritage" barrant sa couverture, l'association d'idée n'étant pas forcément des plus enthousiasmantes... Le franglais serait-il donc le meilleur ami du comptable ? Au vu de nombreux titres de jeux actuels, un "oui" parait plausible.


Seafall Seafall - ♫ "J'ai reçu la bouée en héritage..." Chanson du mauvais perdant

L'idée du "Legacy" est basée, comme souvent, sur une idée finalement largement exploitée, notamment dans le jeu de rôle, celle de la campagne, soit une succession de sessions de jeu liées entre elles. Présenté comme cela, c'est bien moins révolutionnaire, mais vous le saviez déjà, votre rédacteur est un briseur de rêves. Avouez cependant que "campagne" aurait surement été plus pertinent qu' "héritage" !
Dans le jeu de rôle, le personnage va évoluer, mais rarement les règles. Dans le jeu "legacy", le jeu va finalement lui aussi évoluer; évolution, et c'est le stade ultime du concept, qui va se matérialiser par la modification (destruction diront les plus négatifs) du jeu lui-même. On se trouve donc bien au delà de modifications réversibles de règles qu'on aurait aussi pu avoir avec un "Rencontre cosmique". Une fois la partie entamée, il n'est pas possible de faire machine arrière et il ne sera même pas possible de recommencer.

Istanbul Istanbul - visiblement on n'est plus dans l'héritage de Mustafa Kemal Atatürk... Une allusion politique ?

Les enthousiastes vanteront l'expérience, bien entendu unique, avec des découvertes constantes et des stratégies forcément changeantes. Les plus sombres y verront eux le symbole ultime de la société de consommation consistant à façonner aux quatre coins du mondes des éléments ludiques (cartes, autocollants, plateaux) pas forcément recyclables qui après quelques heures de jeux, fussent-elles plaisantes, ne pourront même pas servir d'engrais à vos tomates.
C'est là, le premier paradoxe, celui d'un jeu qui s'orne du terme "héritage" et que vous ne pourrez même pas transmettre à vos enfants !

Les paradoxes vont maintenant s'accumuler! Car si cette dernière notion est plutôt négative, la même pratique force, à contrario, les "hardcore gamers" à jouer plusieurs fois au même jeu, pratique vertueuse, qui pour certains était devenue rare.
Un autre paradoxe ? Pour un jeu de "société", il est compliqué aussi de partager cette expérience ludique, au delà de la petite société, qui se trouve autour de la table.

Enfin, il y a un dernier paradoxe qui vaut à ce billet son titre... Les joueurs qui aiment cette " spontanéité " engendrée par la mécanique même du jeu, vont devoir... planifier avec attention leurs réunions (Et malheur à l'absent qui va bloquer l'ensemble des joueurs).
Le paradoxe est d'autant plus fort que les plus gros joueurs, qui s'étaient fait fort d'avoir à disposition plusieurs centaines de jeux et de pouvoir s'adapter à toutes les circonstances et à tous les profils de joueurs, se voient donc contraints à une toute nouvelle discipline.

20170601_outlive.jpg Outlive - a hérité de tous nos spécialistes des gros jeux...

Tout ceci (qualités et défauts) rend bien évidemment, ces objets ludiques infiniment intrigants et c'est surement ce qui fait une partie de leur succès.

Les jeux

  • Guildhall (Hope S. Hwang chez AEG)
  • Istanbul (Rüdiger Dorn chez Matagot)
  • Keyflower (R. Breese & S. Bleasdale chez R&D games)
  • Nefertiti (J. Bariot, T. Cauet, G. Montiage chez Matagot)
  • Outlive ( Grégory Oliver chez La Boîte de jeu)
  • Seafall (Rob Daviau, JR Honeycutt chez Ironwall games)
  • Star Realms (R. Dougherty , D. Kastle chez White Wizard Games)



Guildhall Guildhall - D'après Vincent un jeu qui a hérité de nombreuses qualités

Les joueurs

  • Alain, Jori, Magali, et Noémie en turcs
  • David, Nelly et Thomas en piètres explorateurs
  • Éric, Jean-Michel, Suzel et Vincent (Possom) en bateaux
  • Julien, Manu, Michaël, Olivier, et Sandra en fleurs
  • Bertrand II, Frédéric, Raphaël et Zaggus post apocalyptiques
  • J-B, Lucie-Anne et Vincent (Bibou) en Égypte


Nefertiti Néfertiti - Ah! L'héritage de l'Égypte

jeudi, mai 4 2017

4 mai 2017 - Du temps qu'il fait...

La semaine dernière, le brillant Bertrand nous livrait un billet sur le temps... Malheureusement, en lisant ce compte-rendu, par ailleurs fort intelligent , on ne pouvait qu'être troublé par la désinvolture de cette assertion sur le temps : "Non pas celui météorologique, notez que cela aurait été plus facile, amenant la discussion sur un terrain léger et superficiel."

"Minute, papillon !" eus-je envie de m'écrier. Notez que je ne me permettrais pas d'appeler Bertrand "papillon", surtout que les papillons barbus ne sont pas légions, sauf peut-être chez les hétérocères, dont on apprendra, en passant et avec stupeur, que certains "chantent"... Si, si (ils "chantent"), mais revenons à notre interjection qui ne nous sert qu'à satisfaire une triste nostalgie...
"Minute, papillon !" donc, la météorologie ne serait donc que légère et superficielle ? Que nenni !

Briskars Briskars - Pas important la météo ? Ce lapin de Pâques pris dans les neiges n'a pas l'air de prendre cela bien !

Certes, notre maître à tous, le saint patron des chroniqueurs, Alexandre Vialatte avait sur la prévision météo un avis tranché. Il pensait qu'il fallait dire qu'il ferait demain le même temps qu'aujourd'hui et qu'au pire en moins de 24 heures, on pourrait affiner la prévision. L'analyse était imparable, mais soulignait aussi l'importance pour l'homme de cette connaissance.

Non, La météo est un sujet infiniment sérieux. Bien sûr, pour justifier cela, les plus rêveurs d'entre vous ne manqueront pas de citer les astronautes, coincés sur leur pas de tir (et dans leurs couches), alors que les plus terriens ne manqueront pas d'évoquer la culture du topinambour (bien que cela soit une plante plutôt rustique).

La météo est surtout un élément essentiel de la vie sociale de l'être humain. Sans elle, vous ne pourriez que finir par vous apercevoir de l'infinie vacuité des relations qui vous lient à Roger, alors qu'avec celle-ci vous pouvez discuter avec lui tous les matins d'un sujet constamment changeant, en échangeant vos meilleures prévisions. L'almanach Vermot, lecture de référence de l'homme social, l'avait bien compris en truffant ces pages de proverbes météorologiques abscons ("Un jour est mouillé, l'autre sec, quand le coucou ouvre son bec.").

Seafall Seafall - Tu ne connais pas la météo... Tu finis dans l'eau....

Ce n'était pas un blog ludique à une époque ? s'étonneront tous ceux qui travaillent au sec et qui se désintéressent de la météo (Des amateurs de foot surement ! Le foot a tué la météo; le foot, c'est la météo de l'urbain) et qui s'impatientent déjà... Si, tout à fait, on y vient car dans de nombreux jeux la météo est cruciale... Ceux qui ont joué au "Triangle du Diable" de MB (1977) en sont persuadés! Dans Condottierre, printemps et hiver ne sont pas sans importance, on joue par saison dans Keyflower, le vin dans Vinhos est bien meilleur les bonnes années, les crues sont essentielles dans Ra, vos avions décollent moins bien dans Race to the Rhine par temps de pluie etc.

La météo n'est donc absolument pas légère, elle est même essentielle pour le joueur, et c'est donc par un temps frais que nous nous sommes retrouvés, hier soir, encore nombreux et motivés.

PS : les geeks nous rappelleront qu'on aurait du faire aujourd'hui un truc sur "May the Fourth be with you " mais le temps ne s'y prêtait pas ! Lorenzo Magali, elle, se moque de la météo, elle veut juste jouer à Lorenzo

Les jeux

  • Briskars (Emmanuel Pontié et William Mordefroy)
  • Clank! (Paul Dennen chez Renegade Game Studios)
  • Keyflower (R. Breese & S. Bleasdale chez R&D games)
  • Lorenzo le Magnifique ( S. Luciani , V. Gigli et F. Brasini chez Atalia)
  • Modern Art (R. Knizia)
  • Scythe (Jamey Stegmaier chez Ghenos games)
  • Seafall (Rob Daviau, JR Honeycutt chez Ironwall games)
  • Space Hulk: Death Angel – The Card Game (Corey Konieczka chez Edge)

les joueurs

  • Manu et Chrys en pirates animaliers
  • Éric, Jean-Philippe, Suzel et Vincent (Possom) en pirates
  • Bertrand II, Stéphane 2, Raphaël et XXXX fauchés.
  • Alain, Bertrand, David, et Magali en plein Renaissance
  • J-B, Lucie-Anne, Noémie et Zaggus en exosquelette
  • Michaël, Nelly, Olivier et Thomas cherchant la clé des champs
  • Frédéric, Vincent (Bibou) et Yoann dans le dédale.

Keyflower Keyflower - Les quatre saisons du jeu...

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