Depuis quelques temps, vous avez surement noté les premiers billets de notre ami (avant la lecture de ce billet) John, citoyen britannique (cela arrive, même, à des gens très bien), et membre des ludochons (cela n'arrive qu'à des gens très bien!). Vous aurez noté aussi, et c'est un biais bien compréhensible, qu'il en profite parfois pour vanter les mérites de sa mère patrie (la "perfide Albion" tout de même). Ce blog étant un "modèle de probité intellectuelle", nous devons cependant, à notre lectorat, de remettre les choses en perspective.
Commençons par le nom de "Grande Bretagne"! Quand on sait tout le mal qu'il faut penser de la Bretagne, affubler son nom de "Grande" parait une démarche sidérante, mais finalement on comprend cet usage si on note que cela fonctionne de la même manière que "banditisme" et "grand banditisme"... Pensez-vous que le grand banditisme soit meilleur que le banditisme ? Non! C'est pire ! me direz-vous. Et bien, c'est pareil, la Grande Bretagne c'est littéralement, la Bretagne en pire ou le pire de la Bretagne... Cela en devient vertigineux pour le coup!
Twilight struggle - L'Angleterre à gauche, point d'entrée des US en Europe
Bien sûr, on me dira que j'exagère un peu et que souvent ces deux grandes nations (enfin surtout une), ont fixé des standards que le monde entier a repris. C'est vrai!
Regardez la cuisine anglaise et, la cuisine française passent, toutes les deux, pour des références, bien que légèrement différemment.
Exemple unique ? À une époque plus sexiste, on aurait surement ajouté l'élégance féminine, mais on se contentera d'évoquer, par exemple, le système métrique...
On me dira, aussi, que je prends des exemples spécifiques et bien trop franco-français ? Bon essayons avec des belges. Prenez un belge (on en a au club, c'est pratique), proposez lui de boire une bière un soir, vous verrez qu'immédiatement il se fera plus loquace et sympathique et que vous verrez briller dans sons oeil une lueur de joie sincère.... Apportez lui alors une "Ale" britannique et vous verrez instantanément son oeil s'éteindre, il n'est même pas tout à fait impossible qu'il vous demande une bière pour s'en remettre...
Bien sûr, nous sommes "un peu dur", et il faut être plus pondéré, notre maître à tous Alexandre Vialatte a très bien résumé ce qu'il convient de penser de l'anglais :
"Les anglais sont timides, charmants et monotones. Un peu comme du veau de choix dans une assiette de fleurs. Le français doit tirer son charme de lui-même, l'anglais le tire de l'Angleterre. Et c'est toujours le même, mais on ne s'en lasse jamais. Car il repose comme un fauteuil de cuir, en face d'un bouquet de roses qui se reflète dans une table à côté de la théière d'argent. Les anglais ont des souliers jaunes qui sentent la litière de pur-sang ; ils les agitent sur des pelouses en tapant sur des boules avec de longs bâtons. Ils font bouillir le gigot du mouton et le mangent avec de la menthe. Ils parlent un langage que personne ne comprend. Bref, ils sont purement britanniques. Debout sur les pattes de derrière, ils contribuent avec le kangourou à faire de notre brumeuse planète un astre étrange et merveilleux peuplé d'êtres inexplicables."
Puisque vous regardez le doigt, un aparté; je vous précise qu'Alexandre Vialatte est un écrivain (merveilleux "Battling le ténébreux" et très joli "Fruits du Congo"), traducteur (de Kafka) et auteurs de centaines de chroniques savoureuses. Accessoirement il a même écrit un livre sur le Dauphiné! Si certains trouvent quelques charmes à nos chroniques, c'est qu'ils ne les ont pas encore mesurées à l'aune de celles du maître... Si vous hésitez devant les deux tomes de l'intégrale des chroniques, je vous conseille de plutôt commencer par les recueils notamment "Et c'est ainsi qu'Allah est grand" , car c'est ainsi que Vialatte concluait ses chroniques fameuses à une époque où cette interjection évoquait les charmes de l'orient et les mystères des terres d'outre méditerranée, alors qu'aujourd'hui, triste civilisation, rechercher ce nom vous vaudra peut-être plus d'être fiché à la NSA (Vialatte en aurait surement fait un beau billet).
Star wars Destiny - un anglais lui mettra des protège-cartes "My little pony". Si!
Bon, abandonnons à regret Vialatte et revenons à John ! Si on doit donc lui pardonner certains excès à cause de cette étrangeté, cet olibrius abuse de ce droit puisqu'il tenterait même de rallumer une prétendue querelle entre normands et anglais... Vous l'avouerez ,c'est impossible!
Pour qu'il y ait querelle il faut deux rivaux de même force et il est évident que le normand a définitivement clos les velléités anglaises à Hastings... Harold pensait alors que la couronne lui faisant de l'oeil, un normand facétieux planta, derechef, sa flèche dans le sien, ce qui réduisit d'un coup à rien, à la fois sa vision glorieuse et son espérance de vie.
Mais voilà, fier de son succès, le normand décida, erreur incompréhensible, de s'installer et de devenir roi d'Angleterre ! Quand on est Duc de Normandie (la plus belle terre du monde), pourquoi devenir roi d'une terre qui fonctionne comme un étron maléfique ? "Si tu mets le pied dedans, ça tourne mal"... Il ne fallut que quelques ducs normands pour s'en apercevoir! L'Angleterre corrompt tout ! Regardez le destin de tout ceux qui ont tenté de la conquérir!
Faut-il, pour autant, en vouloir à John ? Surtout pas! Cela ne serait guère miséricordieux, mais plus encore, en appliquant les sain(t)s principes de l'Éducation Nationale, nous lui attribuerons plutôt une gommette verte pour bien saluer les efforts faits en quittant son île impie (Henri VIII et l'anglicanisme ! Quel dommage de ne pas avoir plus de temps !) et en se vouant à la pratique ludique... Oui cet homme est sur la voie de la rédemption...
Pour l'aider, il est possible que nous lui offrions même ici une zone dédiée où ses billets viendraient soit en remplacement soit en complément de nos traditionnelles billevesées... J'en vois déjà qui s'arrachent la peau en hurlant à la mort.... Je sais, je sais... Mais la France, on le dit souvent, se doit d'être une terre d'asile (d'aliénés anglais ?)
(Marseillaise en fond sonore, Si si ! Ou alors pour les plus curieux celle-là! Hein étonnant, non?)
Pour les moins attentifs, précisons que l'auteur a pensé à cette chronique planté dans ses brogue, en duffle-coat, en mangeant des Jelly babies, un livre d'Evelyn Waugh dans la poche (faudrait vous parler de lui aussi!) en susurrant "I'm a lumber jack and I'm OK".
Au fait c'était la soirée jeux à deux... Cool, ouais assez...
Jeux à deux - une série d'affrontements !
Les jeux
- Andor : Chada & Thorn (Gerhard Hecht chez Iello)
- Bubblee Pop (Gregory Oliver, Bankiiiz Editions)
- Les Cités Perdues (R. Knizia chez Filosofia)
- Earth Reborn (Chris Boelinger chez Ludically)
- The Game: Are you ready to play The Game? (Steffen Benndorf chez Oya)
- Kamisado (Peter Burley chez Huch & friends)
- La légende des cinq anneaux JDC (Fantasy Flight Games)
- Star Wars Destiny (Corey Konieczka et Lukas Litzsinger chez Edge)
- Terres d'Arle (Uwe Rosenberg chez Filosofia)
- Twilight struggle (A. Gupta & J. Matthews chez GMT)
- Warhammer Underworlds: Shadespire (Games Workshop)
Terres d'Arle - Les jeux à deux c'est des petits jeux ? Mmm, je vais te montrer un truc... (Pouf, pouf!)
Les joueurs
- Vincent et Olivier
- Cyril et John
- David et Jean-Jacques
- Bertrand et Raphaël
- Bertrand II et René
- Yannick (Lego) et Noémie
- Laurent, Davy et Éric
Shadespire - on a même des nouveautés et des jeux de figurines !