29 juin 2023 - Art moderne ou nouveau
Par Cheesegeek le vendredi, juin 30 2023, 09:21 - Comptes-rendus - Lien permanent
Chez les ludochons alors que l'orage grondait enfin, certains ont essayé de tester les limites de leurs systèmes de perception en jouant successivement à un jeu, Lueur, principalement, noir et blanc puis à Nimalia un jeu rempli de couleurs saturées...
On s'attendait presque à ce que certains s'exclament "Je vois ! Je vois !" ou que d'autres demandent des lunettes de soleil entre les deux parties... Mais non, le ludochon est sobre dans son expression ! Pour sa sobriété, en général, je ne saurais me prononcer même si certains semblent avoir des tendances compulsives, addictives, et irraisonnées dès qu'ils approchent d'une boutique de jeux !
Council of shadows - Assez bon aussi pour régler les contrastes sur vos écrans !
Tout cela, surtout, pour signaler la grande diversité des illustrations qu'on retrouve dans nos jeux et les partis-pris heureux, et parfois moins heureux, que les éditeurs peuvent faire... Ainsi nous avions hier soir sous la main trois éditions différentes de Modern Art (Mayfair, Matagot et C'Mon) ce qui permet de voir les points communs, les différences et choix opérés par les graphistes et les éditeurs.
Dans le même ordre d'idée, nous avions aussi l'original d'Einfach Tierisch (chez Amigo 2005) et sa réédition nettement plus luxueuse sous le nom "Le grand jeu" (chez Origames)...
Histoire de glisser l'obligatoire petite note culturelle (bidon), qui fait théoriquement partie des éléments constitutifs d'un billet des ludochons, avec, en alternance, la citation musicale honteuse, un mot rare, la citation littéraire mal-comprise, voire une touche d'humour soit régressif soit de celles qui tombent aussi à plat qu'un plongeur de au vol qui se laisserait perturber, au moment de son entrée dans l'eau, par une pensée de Schopenhauer qu'un coach, aussi rempli de certitudes que de vides, aurait été péché sur internet juste avant son envol , bref "histoire de" nous allons attirer votre attention sur Mucha !
Attention, n'allez pas croire que nous sommes autorisés par un savoir polymathe (et hop, le mot rare) à une analyse de l'oeuvre d'Alfons Mucha (Que nenni ! ces billets ont plutôt jusqu'ici démontré qu'ils évitaient tous les sujets où ils auraient pu développer une quelconque compétence ) c'est juste que les illustrations élégantes du Grand jeu ne peuvent que nous remettre en mémoire les oeuvres de ce célèbre peintre et affichiste, même si, avouons-le, le rédacteur pourrait avoir développé une certaine sympathie pour l'art nouveau, et qu'il referait bien pour le coup une partie de Bruxelles...
Et puis il est toujours étonnant de voir ces divines naïades prendre des poses élégantes sur les affiches du maître. Notez au passage que les motifs ou les bijoux qui ornent celles-ci et qui sont pour nous des marqueurs de cette époque doivent aussi beaucoup à sa culture morave (ce qu'on n'évoque que trop rarement).
Si vous êtes insensible à leur grâce éthérée, songez alors à ce destin étrange d'un homme surgi de Moravie, exerçant différents métiers avant de pouvoir vivre de son art, traversant l'Europe pour s'installer à Paris où il deviendra l'un des plus grands illustrateurs de l'époque, aidant par exemple à construire la partie graphique de la légende de Sarah Bernhard ou des biscuiteries Lu, puis partant vers les Etats-Unis, y rencontrant de nouvelles difficultés, avant de renouer avec le succès avec ses affiches. Il retournera ensuite en Europe pour y livrer une grande oeuvre autour de l'histoire slave, qui lui vaudra d'ailleurs (entre autres choses) son dernier acte officiel à savoir une visite de la Gestapo à Prague, juste avant sa mort. Il finira d'ailleurs dans une fausse commune, destin un brin injuste pour une maître qui a autant marqué notre imaginaire.... L'humain sait remercier ceux qui produisent du beau !
Et le jeu dans tout cela ? Il était pratiqué hier dans une sorte de calme serein !
Nimalia - Tu pouvais choisir ta table : l'obsédé des enchères ou l'obsédée des polyminos !
Les jeux
- Council of Shadows (J. Scherer & M. Kallenborn chez Ravensburger)
- Darwin's Journey (S. Luciani & N. Mangone chez ThunderGryph Games)
- For sale (Stefan Dorra chez Iello)
- Le grand jeu (Reiner Knizia chez Origames)
- Horreur à Arkham (Nate French chez FFG)
- Lueur (Cédrick Chaboussit chez Bombyx).
- Medici (R. Knizia chez Lui-même, 2005)
- Newton (S. Luciani et N. Mangone chez Pixie games)
- Nimalia (William Liévin chez La boîte de jeu)
Les joueurs
- John et Manu
- Cyril (Atom), Frédéric, Olivier, Sébastien et Steven
- Eric, Stéphane (Gnafron) et Vincent (Bibou)
- Elsa, Magali, Noémie et Philippe
- Bertrand II, Davy et ? (J'ai oublié)
- Alexis, Antonio, Franck, et Vincent (Possom)
Newton - Il y a un ami de la Raison ou des pommes à Dolomieu !