15 septembre 2022 - plaines et déliés
Par Cheesegeek le vendredi, septembre 16 2022, 08:48 - Comptes-rendus - Lien permanent
Il y a une chose qui est particulièrement appréciable dans le jeu et dans sa pratique dans un club comme le notre : sa capacité à induire d'étranges rêveries....
Parfois, c'est l'oeuvre des joueurs - car les ludochons ne sont pas avares en saillies remarquables - mais c'est le plus souvent dû aux jeux eux-mêmes, au choc de de leurs sujets, qui s'opposent ou se répondent, à leurs illustrations, et à leurs thèmes...
Hier, nous pouvions ainsi nous replonger dans l'aventure postale aux Etats-unis.... Bien sûr, si l'on parle d'aventures postales, nous serions tentés, en bon français, d'évoquer avant tout, l'aéropostale (et la passion de Davy pour ce jeu), et si nous étions forcés de placer cette aventure sur le continent nord-américain, nous penserions sans nul doute, en premier lieu, au Pony-express. Mais, hier soir, nous avons pu reprendre et recombiner tout cela, pour découvrir un autre pan de cette histoire grâce à Air Mail ...
Air mail - "Transworld, Northern, Eastern, Western, Pis Pan American!"
Ce jeu (comme ses prédécesseurs) a l'intérêt, au delà de ses qualités ludiques, de nous remémorer l'importance qu'avait le courrier pour nos ancêtres, avant notre époque de communications digitales, et à quel point le transport du courrier et des paquets était un enjeu crucial de développement...
Rappelons que dès le milieu du XIXème siècle se développe ainsi la mode des grands paquebots transatlantiques dont le nom vient de "packet boat" et qui, s'ils transportèrent des millions de migrants, furent aussi les porte-étendards de leurs nations, et de leurs économies, qui avaient besoin de ces transports rapides d'informations et d'hommes...
Souvenez-vous, si vous doutez encore, que sur les grands paquebots britanniques, on lisait les lettres RMS signifiant "Royal Mail Ship", qui indiquaient que ces navires étaient sous contrat avec la couronne pour le transport du courrier!
Voilà bien une époque prodigieuse, où on envoyait ses cartes postales de vacances, sur des bateaux de 200 / 300 mètres de long, conçus sans CAO, à pleine vitesse, dans l'Atlantique Nord, quasiment sans radar (l'un des premiers équipa le Normandie) ... Bon, bien sûr, en cas d'iceberg, les délais d'expédition prenaient un peu l'eau !
Les années 30 et le développement de l'aviation, créèrent d'autres voies, notamment dans les cieux, et comme nous le disions, le simple nom d'Aéropostale fait ressurgir, à ce sujet, de nombreux récits et des noms mythiques comme Latécoère, Mermoz, Guillaumet et Saint-Exupéry...
Dans Air mail, c'est la "même" aventure, qui nous est contée mais, sur le continent Nord américain, et avouons que cela devait être un "formidable" spectacle que de traverser les grandes plaines sur des monomoteurs capricieux, d'affronter des centaines de kilomètres peu habités et de voir se profiler comme un terrible juge de paix le relief des montagnes rocheuses...
Quoi qu'on puisse regretter, aussi, que ces pionniers n'aient pas pu voir le déplacement de troupeaux de bisons dans cet espace infini, William Cody ayant déjà décidé de caricaturer cet univers dans ses spectacles .
Ces vrombissements ne vous font pas rêver ? Vraiment ? Alors passez à Gutenberg et à l'histoire de l'imprimerie en Europe !
Dinner in Paris - Eh m'y l'ii Ooo, Emily ? (accent américain)
Non plus ? Alors passons à Dinner in Paris pour apprécier le potentiel d'attraction étrange que la capitale française semble encore avoir... Surtout sur des américains, eux-mêmes rêveurs, qui ne nous connaissent que par le biais de Fitzgerald et, qui doivent avoir un petit choc, quand à peine débarqués, ils sont heurtés de plein fouet par une trottinette, qui a fait un écart pour éviter un rat !
Bon, l'exploitation de cette même fascination est cependant une prise de risques, car elle peut amener à des tombereaux de critiques, en cas d'échec, comme on l'a vu avec la série Emily in Paris dont on nous dit qu'elle est devenue le parangon du Hate watching (On regarde pour en dire du mal ! Tiens il aurait du l'appeler Facebook alors !)... Heureusement, le jeu n'a pas encore de Hate-players !
Après le speed watching que nous avions déjà évoqué et le binge watching, nous pouvons nous demander où va la Culture.. Bref, alors que dans certaines alcôves on se livre sûrement au Hate-speed-binge watching, rêvons encore sur nos jeux, qui nous font survoler les Amériques et ses contrastes (parce que j'ai été gentil car j'aurais pu évoquer aussi le Dust ball)...
Akropolis - Plus il y aura de jeux, plus nous aurons d'orthographes alternatives ?
Les jeux
- Air Mail (Toni Lopez chez Ludonova)
- Akropolis (Jules Messaud chez Gigamic) x 2
- Dinner in Paris (Les trolls associés chez Funnyfox)
- Myrmes (Yoann Levet chez Ystari)
- Gutenberg ( K. Cioch, W. Wiśniewskichez Atalia)
- Sheepland (D. Tascini & S. Luciani chez Ielo)
Les joueurs
- Manu, Matthieu "2T Dodonge", Stéphane "Le nouveau" et Véronique
- Cédrick, David, Eric, Olivier et Suzel
- Bertrand II, Guillaume et Magali
- Cyril (Atom), Noémie, Philippe et un nouveau Mathieu "1T"
- Vincent (Bibou), Vincent (Possom), Wilfried et un nouveau youtubeur (Lysefaille) !
Myrmes - Hommage en ce jour particulier à qui vous savez