Notre dernier billet était consacré au pied et autres orteils, et il nous faut vous signaler que c'était une grave erreur de le faire la semaine dernière parce que cette semaine, nous célébrons (nous sommes sûrement peu à le faire) le décès (en 783) de Bertrade de Laon, la fameuse Berthe au grands pieds... Quelle occasion manquée !

Encore une occasion de nous interroger, qui plus est, sur la vanité des choses, en nous demandant qui se souvient vraiment de Berthe, de ses pieds, de son Pépin (il est vrai, bref) et de ses enfants...
Pris d'un tel vertige devant la futilité des choses, il est évident qu'il faut alors se concentrer sur des choses plus tangibles et finalement rassurante pour l'âme. Dans ce cadre, quoi de mieux que le jeu et c'est sans doute cela qui fait que les ludochons, de fins philosophes, étaient si nombreux même après les premiers départs en vacances.

Castles of mad king Ludwig Castles of mad king Ludwig - Marjorie ne perd pas de temps à philosopher, elle bâtit...

Pour ce qui est de mesurer la vanité des choses, Castles of Mad King Ludwig paraît un choix judicieux puisqu'il rappele à notre souvenir le fantasque (au mieux) Louis II de Bavière et sa passion pour les châteaux tarabiscotés plantés en haut de pitons improbables.
Pour les amateurs d'Antique, ceux qui se sont précipités sur le dernier ouvrage de Sylvain Tesson, et qui ne parlent pas de vanité mais préfère se concentrer sur l'Hubris, Cyclades offrait une alternative des plus raisonnables.
Si tout le monde ne peut pas être Ulysse il faut avouer que la mer pousse à la philosophie et à se confronter à la fragilité des chose, Ships paraissait donc un jeu des plus indiqués pour les réflexions océaniques, parfois un peu bavardes, car comme le rappelle tonton " C'est curieux chez les marins ce besoin de faire des phrases ! ". Heureusement à cette table nous avions des taiseux.

Pandemic montée des eaux Pandemic - montée des eaux : tiens, si on vidait la mer...

La vanité des choses c'est un peu se rappeler le tonneau des Danaïdes , et dans ce domaine quoi de pire que de tenter de lutter contre la mer et de vouloir construire sous le niveau des flots, c'est le destin des hollandais et des joueurs de Pandemic : Montées des eaux.

Curieusement, quelque soit l'époque, il y a toujours une catégorie de la population qui laisse la philosophie de côté, ou qui au terme de puissantes réflexions a décidé de se consacrer à une philosophie terriblement matérialiste à savoir "Passe la monnaie !". Pour eux, nous avions Loot Island !

Cyclades Cyclades - Va parler philosophie à un cyclope...

Les jeux

  • Castles of Mad King Ludwig (Ted Alspach chez Bézier Games)
  • Cyclades (Bruno Cathala et Ludovic Maublanc chez Matagot)
  • Hero Realms (Darwin Kastle et Robert Dougherty chez Iello)
  • Loot Island (Aaron Haag chez What's Your Game?)
  • The Mind (Wolfgang Warsch chez Nürnberger Spielkarten Verlag)
  • Pandemic : Montées des eaux (M. Leacock et J. Doumen chez Z-man games)
  • Plouf party (Heinz Meister chez Cocktail games)
  • Ships (M. Wallace chez Treefrog)

Les joueurs

  • Bertrand II, Guillaume, Jean-Philippe et Raphaël en bateaux
  • Alexis, Cyril, Manu, Victor et Vincent (Possom) en Grèce
  • David, Éric, John, Noémie, et Tom dans les canaux
  • Clothilde, Magali, Marjorie et Olivier dans les châteaux
  • Philippe, Stéphane 3, Vincent (Bibou), Yannick (lego) et fille autour du butin


Plouf party Plouf party - Et toi, philosophiquement ? Éééééééh. - Plouf.