Pour évoquer le climat de la soirée d'hier soir, John a choisi pour des raisons évidentes de citer Shakespeare, de mon côté je serais, si on m'y autorise, plus tenté de détourner les paroles du formidable Corneille, en lâchant un terrible "Orages, O désespoir", mais il me revient en mémoire que j'avais déjà consacré un billet à Corneille... Bref, même détrempé, il va falloir trouver autre chose !

"Heureusement", depuis quelques semaines, nous nous sommes lancés dans un cycle de délation (oui c'est vilain), et plus particulièrement, celle des ludochons qui ont réussi à rendre particulièrement créative la phase d'explication des règles. Avouons-le, nous avons des loisirs curieux!
Cette semaine, c'est Magali qui aura le droit aux honneurs de cette section assez discutable. En effet, hier, elle nous a permis de découvrir Santa Maria Legacy.
Là, immédiatement, vous me direz qu'à votre connaissance, il n'y a pas encore de Santa Maria Legacy... Et bien, grâce à Magali, nous avons pu tester, en exclusivité mondiale, cette version où les règles du jeu arrivent au fur et à mesure de la partie...

Santa Maria Santa Maria - Tu m'as conquis j't'adore

Si on veut continuer à s'intéresser à Santa Maria, ce qui est pertinent car c'est un bon jeu, il faudra aussi s'interroger sur le traitement de son thème...
En particulier, le graphisme qui est particulièrement réussi mais qui est assez peu en rapport avec la saga des conquistadors. Si on s'intéresse au nuancier de couleurs je ne suis pas sûr qu'on aurait associé la presqu'île du Yucatan, le Mexique ou les Andes à des couleurs pastels...
Par ailleurs, si Cortès n'a pas eu que de mauvaises relations (au début) avec les autochtones, il a contribué, assez vite et très largement à leur réduction en esclavage, du moins pour ceux qui n'étaient pas en train de mourir de dysenterie, de la variole, ou autres... Bref cela ne correspond pas trop au joli et sympathique conquistador de la couverture, ou aux paysans se promenant librement sur les chemins (faut être honnête c'est moins vendeur pour un jeu familial, de mettre de formidables guerriers jaguar, mourant de fièvres, en se vidant, dans un fossé au milieu de la jungle)....

Bon à l'opposé, vous avez "Huns", certes on aurait pu, pour le coup, prendre des couleurs pastels pour évoquer les grandes plaines verdoyantes des steppes de l'Asie centrale, les déserts à traverser, les calmes montagnes à franchir... Et bien non, là on est passé dans le spectre de la couleur saturée plutôt pour évoquer les pillages et la guerre.

20180607_huns.jpg Huns - À dada sur mon bidet (plaisir régressif)

Alors bien sûr, il y a toujours la facilité d'évoquer des univers qui n'existent que dans l'imaginaire, comme pour Scythe ou Terraforming Mars Là vous êtes tranquille, peu de chances qu'un scribouillard à la petite semaine et joueur médiocre du Nord-Isère puisse vous reprocher quoi que cela soit... On pourra cependant noter que sur la table de Scythe nous n'avions que de jeunes joueurs (enfin des joueurs arrivés chez les ludochons cette année), et sur Terraforming Mars, des ludochons de la seconde génération. Est ce que les ludochons se stratifient ?

Dans les événements de la soirée, citons aussi l'exclusion probable de notre président, en effet, après une partie de Caylus difficile il a osé critiquer celui-ci... Heureusement comme certains avaient joué aux conquistadors et aux huns, nous avons décidé de le pendre immédiatement par les pieds, puis de le traîner ainsi derrière nos chevaux (mécaniques) ! Enfin, virtuellement, parce que dès la semaine prochaine, on aura besoin de lui pour de nouvelles aventures ludiques!

The mind The mind - trois esprits ludochons pour en venir à bout... Bon signe ?

Les jeux

  • Caylus (William Attia chez Ystari Games)
  • Exposition universelle Chicago 1893 (J.Alex Kevern chez Renegade France)
  • Huns (Fneup chez La boite de jeu)
  • The Mind (Wolfgang Warsch chez Nürnberger Spielkarten Verlag)
  • Mistkäfer (Klaus-Jürgen Wrede chez Schmidt)
  • Santa Maria (Eilif Svensson et Kristian Roald Amundsen Østby chez Aporta Games)
  • Scythe (Jamey Stegmaier chez Ghenos games)
  • Terraforming Mars (Jacob Fryxelius chez Fryxgames)

Les joueurs

  • Noémie, Vincent (Possom), Vincent (Bibou) et Yoann en barbares
  • Éric, Bertrand II, Davy et Raphaël sur Mars
  • John, Jean-Jacques, Manu, et Zaggus dans le château
  • David, Magali, Noémie² et Olivier aux Amériques
  • Cyril, Guillaume², Philippe, Renars, Tom (des nouveaux il en "faux")
  • Frédéric, de passage.


Exposition universelle Exposition universelle Chicago 1893 - Faire tourner la roue ludique