"Famille du jeu", une association de mots qui fleurit parfois sous le nom la plume des journalistes du "monde ludique" (autre étrange expression). Mais vouloir associer ainsi, dans le même ensemble des distributeurs internationaux, des éditeurs, des fabricants, des journalistes, des ludothécaires, des vendeurs, des créateurs, des illustrateurs, des animateurs, et des joueurs (hardcore gamers ou occasionnels), c'est une construction de l'esprit parfois bien fragile.
Certes ils ont tous à voir avec l'objet "jeu" mais parfois avec des approches tellement éloignées (sans parler de leurs personnalités) que les rapprocher ressemble parfois plus à un syllogisme douteux qu'à une analyse brillante.

Seafall Seafall - On se lève tous pour Seafall

Il y a une autre famille ludique dont on parle souvent moins, celle des jeux eux-mêmes. Là, le lien entre eux est évident et inhérent, toutes ces boites se déclarent "jeu". Que vous preniez un Wargame pointu, un "Party game" foutraque, un jeu "familial", un jeu de figurines, un JCC, un JCE, ou un jeu de gestion vous noterez tous qu'ils s'auto-proclament "Jeu" (Jeu, game, "J"), alors que pour certains ils n'ont pas grand chose à voir entre eux.

Cela nous ramène une fois de plus, à la définition du jeu et, votre serviteur choisira, par convenance (celle-ci) : "Activité désintéressée, destinée à faire passer agréablement le temps à celui qui s'y livre".
Cette définition rappelle le côté désintéressé qui nous permet de nous échapper un peu de nos contingences habituelles (ce qui pose le problème du jeu d'argent) mais aussi de bien rendre compte du fait que la pratique ludique relève du plaisir et que par ce biais cette perception est propre à chacun.

Flamme rouge Flamme rouge - peloton encore groupé

Cette soirée marquait bien, une fois de plus, la grande variété du monde du jeu, entre un Geschenkt (petit jeu rapide et malin) , un Twilight struggle (gros jeu à la courbe d'apprentissage importante), un Seafall dont la campagne s'étale à loisir (y compris sur la table) et un Flamme rouge, plaisante simulation cycliste, les points communs ne sont pas toujours évidents, si ce n'est le plaisir du joueur
Même sur un Heroquest, qui a fait un malheur (au sens premier hier), il y avait le plaisir de retrouver un vieux jeu et de mesurer le chemin parcouru. Il y a parfois même un certain plaisir à pester contre certains aspects d'un jeu (Nations et ses dés retors) mais à lui trouver en même temps de réelles qualités.

La "famille du jeu" était donc encore bien présente hier soir chez les ludochons et porteuses de nombreux plaisirs. Le billet de John du jour arrive presque aux mêmes conclusions!

Les jeux

  • Faulpelz (Rüdiger Dorn chez Kosmos)
  • Flamme Rouge (Asger Harding Granerud chez Lautapelit)
  • Geschenkt - Non Merci (T. Gimmler chez Amigo)
  • Heroquest ( Stephen Baker chez GWS)
  • Nations The Dice Game (Rustan Håkansson chez lautapelit.fi)
  • Olympos (Philippe Keyaerts chez Ystari)
  • Otys (Claude Lucchini chez Libellud)
  • Seafall (Rob Daviau, JR Honeycutt chez Ironwall games)
  • Twilight struggle (A. Gupta & J. Matthews chez GMT)
  • Via Nebula (Martin Wallace chez Space Cowboys)


Via Nebula Via Nebula - le jeu de trains déguisé en jeu familial

Les joueurs

  • Florent, Guillaume, Maude, et Yoann sur Otys
  • John, René, Stéphane (l'Aff), et Franck sur Via Nebula
  • Élodie, Michaël, Nelly, et une invitée sur Olympos
  • Jean-Jacques, Manu, Rémi, et Stéphane (3) et XXXX
  • Olivier et Zaggus
  • Éric, Jean-Philippe, Suzel, et Vincent (Possom) toujours en mer
  • David, Davy, Marie et Philippe dans le peloton


Olympos Olympos - Jeu de gestion avec placement