Ce blog ludique qui parle de tout, et parfois même du jeu, se fait parfois prendre lui-aussi à son propre piège (et oui). À force de parler de tout et surtout de n'importe quoi, il a fini par picorer dans l'actualité (d'ordinaire par la bande ou le petit bout de la lorgnette, avouons -le)... Or, parfois, celle-ci est un peu lourde, et dans ce cas, le plus compliqué est de devoir parfois ne plus en parler ou sembler ne mettre en avant que certains événements...

Si votre serviteur se contentait de relater de manière factuelle les séances de ludochons, il se serait peut-être attiré quelques haines tenaces chez ses compagnons de jeu, mais il n'aurait pas à se casser la tête sur les sujets à évoquer ou non... Ainsi, nous avons, déjà, parlé des attentats, déjà, mis en berne quelques drapeaux sur nos pages, (français, belges, anglais, allemands,...), et nous avons, déjà, relaté le choc au terme d'une séance joyeuse d'avoir à allumer une radio et de se retrouver confronté à une bien plus triste réalité.

Oui, mais l'homme et le joueur s'habitue à tout et devant la terrifiante reproduction des drames, on finit par se demander s'il faut encore en parler. Mais alors faudrait-il remplir des colonnes de ces événements ? Faudrait-il se heurter à l'absurdité d'avoir un blog ludique qui ne parlerait plus que de géopolitique ? Faudrait-il qu'un chroniqueur déjà bien léger sur la chose ludique se forme aux arcanes de la politique internationale ? Faudrait-il "trier" et ne retenir que les attentats les plus dramatiquement "sensationnels" ? Faudrait-il, au contraire, appliquer le cynique critère journalistique "décès / distance" et ne pas s'intéresser par exemple aux attentats du Burkina Faso ?

Outlive Outlive - Syndrome d'une époque, le survivalisme ? Ou sur-interprétation ludico-journalistique

L'être humain s'habitue à tout donc. Les poilus nous l'avaient déjà expliqué il y a plus de 100 ans, Primo Levi nous l'avait rappelé tragiquement, et ces événements finiraient presque par s'inscrire eux-aussi dans une macabre routine... Dans cette routine, on finirait par ne plus les mentionner et par laisser croire que ces événements ne nous touchent pas... Cela serait une erreur de le penser, et les grands anciens nous rappellent qu'au pire moment ces comportements d'apparente indifférence et ses silences permettaient aussi de préserver au tréfonds des âmes des sentiments bien plus nobles, et c'est aussi dans ces conditions étranges que s'établissaient des mécanismes de camaraderie qui permettaient de tenir...

Ainsi donc, nous ne parlerons pas (toujours) de tous les attentats parce que nous sommes un blog ludique et que si nous nous laissons parfois aller à rebondir sur l'actualité, il est parfois aussi utile, (en passant sous silence l'effet d'un événement sur nous), de promouvoir le jeu (et au passage, quelques valeurs bien sympathiques qu'il peut véhiculer: une certaine légèreté, une ouverture aux autres, des moments de convivialité)...

Hier donc les ludochons jouaient encore... Des amateurs de vins et des abstèmes produisaient ensemble du vin au Portugal (Vinhos), une équipe internationale forgeait des dés (Dice Forge), d'autres menaient une guerre d'indépendance (sans réelle victime) en 1775, d'autres enfin tentaient de survivre (et se saluaient tous bien vivants à la fin) Outlive ! Les ludochons exploraient hier, l'univers parallèle du jeu et celui-ci est bien sympathique.

Vinhos Vinhos - parfois boire pour oublier, mais pas à Vinhos où il vaut mieux se souvenir de tout!

Les jeux

  • 1775, La révolution américaine ! (Beau Beckett & Jeph Stahl chez Asyncron)
  • Dice Forge ( Régis Bonnessée chez Libellud)
  • Outlive ( Grégory Oliver chez La Boîte de jeu)
  • Vinhos (V. Lacerda chez Iello)

Les joueurs

  • Davy, Éric, Jean-Jacques et Olivier
  • John, Nicolas et Stéphane (3)
  • Franck, Thomas et Vincent (Possom)
  • Emmanuel, Victor, Rémi face à Bertrand II
  • Davide de passage


1775 1775 - Un gros cube un p'tit cube, c'est l'heure de l'américube