Rappelons pour les plus dissipés, ceux qui dans leurs jeunes années dormaient pendant les cours d'art plastique et n'écoutaient que d'une oreille distraite, leur attention entièrement focalisée par le pari idiot visant à savoir si on pouvait se tatouer avec de l'encre de Chine. (Réponse oui mais ne le faites pas); rappelons donc à ceux-ci qu'une anamorphose est une oeuvre artistique, qu'on pourrait penser difforme, et à priori impénétrable, mais qui ne se révèle réellement, à l'oeil attentif que, par exemple, vue depuis un angle précis, ou par le biais d'un objet spécifique (cylindre réfléchissant,...).


Quartermaster Quartermaster - une partie en utopie, une partie en dystopie

À ce moment, comme tout les vendredis certains lecteurs se diront une fois de plus, il faut vraiment lui dire "les chocapics... Le matin ... Pas en inhalation", mais je vais balayer tous ces arguments d'un revers de la main "Z'avez qu'à essayer, vous verrez!" (Note aux jeunes lecteurs, n'essayez pas sans l'avis préalable d'un adulte responsable, à défaut, et sans meilleure solution, de vos parents).

Bien, revenons à l'anamorphose et à notre traditionnelle question faussement intelligente mais toujours 100% pédante : les thèmes des jeux de société sont-ils une anamorphose de notre univers ?
Vache ! Penseront certains, juste avant de se demander s'il ne convient pas de compléter leurs naïfs tatouages lycéens par une scarification artisanale à la clé USB... Et bien oui, songez-y (Non ! Pas à la scarification), vous qui répétez à l'envie ce lieu commun qui prétend que l'on connait mieux une personne en jouant avec elle, connaissez vous mieux le monde en jouant ?

Not alone Not alone - Ils sont nombreux à ne pas vouloir être seuls

On ne peut pas nier que pour certains le sujet de jeux a permis de découvrir des sujets historiques méconnus (Lewis & Clarke, Justinien), mais ces exemples sont -ils si représentatifs que cela de la production ?

Bien sûr, certains commenceront par vouloir éliminer de la réflexion, les wargames aux sujets imposés, mais si on regarde l'ensemble de la production, les sujets choisis ne sont ils pas plus souvent les plus vendeurs ou les plus connus que les plus originaux ? Combien de Napoléon, de grecs anciens de 1ère et 2ème guerre, pour une guerre en Chine médiévale ? Un conflit de la Renaissance ? Et encore les wargamers se révèlent bien souvent les plus éclectiques.

D'autres voudront, exclure les univers directement inspirés d'oeuvres imaginaires (de Harry Potter à Game of thrones en passant par Terry Pratchett ou le seigneur des anneaux), mais là encore certains ne sont-ils pas sur-représentées alors que d'autres sont absents (et cela sans qu'on puisse uniquement accuser les licences).

Enfin il reste tous les autres... Regardez la Chine et le Japon qui trustent de nombreux titres, combien trouverez-vous de sujets sur les Khmers ? Combien de cathédrales, de châteaux et de gratte-ciels avons-nous construit pour si peu de viaducs et d'aqueducs. Combien de fois l'amélioration de l'acier apparait comme une innovation et pas celle du verre ? Combien de fois l'électricité nous a fait passer dans une ère de lumière, en oubliant les réverbères à gaz ? Combien de fois la mondialisation se voit représentée par des avions plutôt que par des paquebots ?

Bref, il y aurait surement beaucoup à dire sur le sujet mais nous allons nous contenter du nom des joueurs et des jeux de la séance... La prochaine fois, nous serons moins légers avec des sujets graves et nous évoquerons soit la mode des figurines détaillées (qui rend la réédition d'Ursuppe problématique) soit les insectes gynandromorphes, on verra...

Inis Inis - Hier, pour y jouer, il fallait avoir réservé (avant la réservation)...

Les jeux

  • Inis (Christian Martinez chez Matagot)
  • Kodama (Daniel Solis chez Iello)
  • Not alone (Ghislain Masson chez G.A.G.)
  • Quartermaster (Ian Brody chez Asyncron) x 2
  • Scythe (Jamey Stegmaier chez Ghenos games)
  • Splendor (Marc André chez Space cowboys)
  • Takenoko (A. Bauza chez Bombyx / Matagot)


Kodama Kodama - Les ludochons ont les po(uss/c)es vert(e)s

Les joueurs

  • Jean-Philippe, Jori, Manu et Vincent (Bibou) sur Scythe
  • Alain, Bertrand, David et Suzel sur Inis
  • Bertrand II, Davy, Éric, Olivier et Vincent (Possom) sur Quartermaster
  • Nelly, Noémie, Sandra, Vincent (Tcho) et une invitée sur Not alone
  • Zaggus et deux invités sur Takenoko et Splendor


Scythe Scythe - bien parti pour être souvent sur nos tables