16 juin 2016 - Parfois les bisounours me manquent...
Par Cheesegeek le vendredi, juin 17 2016, 07:05 - Comptes-rendus - Lien permanent
D'ordinaire le vendredi matin, un des ludochons se doit de se livrer à un petit exercice de rédaction permettant de délasser ses doigts gourds. Cet exercice est d'autant plus facile, que son sujet, le jeu, quand il s'y tient (rarement), est une activité que nous pratiquons certes avec sérieux et application mais qui s'exerce dans une réalité parallèle, sans enjeux, et le plus souvent avec d'excellents camarades.
Voilà, seulement, certains matins la réalité vous rattrape et il est parfois difficile de pérorer gaiement et avec toute la légèreté qu'on attend de vous (parce que c'est bien connu sur les réseaux sociaux, les "gens" se doivent d'être tous très heureux et tous très rigolos)...
Mundus novus - un nouveau monde, une belle idée...
Prenons un exemple ! Dans nos jeunes années, l'arc-en ciel était associé aux bisounours qui occupaient alors nos télévisions...
Plus grand, vous vous étonniez encore, avec une saine innocence, de ce phénomène naturel, jouissant du privilège rare d'en croiser un, voire d'admirer un double arc-en-ciel inversé avec sa fameuse bande d'Alexandre.
Il y a quelques années, cet arc-en-ciel a été repris comme signe de ralliement, c'était déjà bizarre mais finalement on parlait encore d'amour alors pourquoi pas... Mais, maintenant on peut se faire zigouiller pour ce même arc-en-ciel alors que l'on se réunit un soir... Étrange, et là, parfois, vous finissez par vous demander si, au fond, les bisounours ne vous manquent pas.
Si vous arrivez à vous remettre de ce type d'interrogations, d'autres surgiront instantanément.
Là, il faudra, par exemple, s'intéresser au cas du foot, et à des images atterrantes diffusées ad nauseam, où des représentants du peuple qui a inventé une partie de l'élégance masculine, se trimballent, alcoolisés à des breuvages médiocres, torses nus et le ventre en avant, en beuglant des chants dont les textes n'ont rien de shakespearien. C'est triste.
Le malheur est qu'ils ont rencontré des représentants non moins consternants d'une culture qui a produit Dostoiveski, Soljenitsyne, Rostropovitch, Moussorgski, Rimski-Korsakov... Ca n'est pas moins triste.
On me dira que cela n'a rien à voir avec le foot, mais parfois je trouve que l'argument est le même que celui de la NRA "Cela n'a rien à voir avec le foot / les armes c'est ce que les gens en font".
Parfois, je me demande pourquoi rien n'a jamais rien à voir avec rien, et les bisounours continuent à me manquer.
Roll for the galaxy - Des arcs-en-ciel mais... dans une autre galaxie...
Si vous dépassez cela, il y aura encore tellement de violences, de meurtres, de terreurs à disposition, et d'appels à la haine parfois tellement véhéments et bestiaux à propos d'un simple morceau de loi que vos doigts risquent de retomber lourdement sur le clavier...
Alors comment, malgré cela, parler avec toute la légèreté qui convient d'une soirée des ludochons... Peut-être parce que finalement on y parle juste de passer un bon moment ensemble. Que d'ordinaire vous n'avez pas besoin de connaître les opinions politiques, religieuses, l'ascendance et l'avis sur le keynesianisme de la personne qui se trouve en face de vous pour passer un bon moment avec elle.
Pendant la partie certes, elle pourrait se montrer un brin retorse (et même parfois, chez les ludochons, cela sera un gros brin) mais comme tout bon épisode des bisounours, tout le monde se retrouvera heureux à la fin de l'épisode, éventuellement avec quelques oursons gélifiés dans la panse (c'est la seule violence que l'on s'autorise)...
Alors parfois vous pourrez rentrer le soir après une de ces soirées en chantonnant: "Somewhere over the rainbow, way up high, There's a land that I heard of, once in a lullaby, Somewhere over that/(the) rainbow, skies are blue And the dreams that you dare to dream really do come true""... Et vous penserez aux bisounours avec regret.
Les jeux
- DC Comics Deck-Building game (Ben Stoll et Matt Hyra chez Cryptozoic Entertainment)
- The Game: Are you ready to play The Game? (Steffen Benndorf chez Oya)
- Mundus Novus (B. Cathala & S. Laget chez Asmodée)
- Le petit Poucet et la forêt mystérieuse (Corentin Lebrat et Gilles Lehmann ) chez Libellud
- Quartermaster (Ian Brody chez Asyncron) x2
- Roll for the galaxy (Wei-Hwa Huang, Thomas Lehmann chez Gigamic) x 2
- T.I.M.E Stories (Manuel Rozoy chez Space cowboys)
Quartermaster - Pas de bisounours du tout... mais pour l'Axe ça va mal...
Les joueurs
- David, Frédéric, Jean-Philippe, Jori, Olivier et Vincent (Possom) sur Quartermaster
- Raphaël, Vincent (Bibou) et Zaggus sur Roll for the galaxy
- Magali, Manu, Nelly, Noémie, Quentin et Sandra sur Mundus Novus
- Bertrand, Christophe, Jean-Michel et Suzel sur Time stories
DC comics deck building games - besoin de super-héros ?
Commentaires
Quartermaster x 2 - 1ère partie avec les anglais. Une main curieuse après un ou deux tours avec uniquement de la construction et de la bataille. Je débarque très vite en Europe de l'Ouest et les US arrivent très vite en soutien, une petite excursion en Inde et pas mal de points dans la musette. Cela se finit classiquement en 3 contre 2 en Europe.
2ème partie avec l'URSS, scenario plus long à se mettre en place mais on finit dans la même configuration.
Il faut qu'on réfléchisse au meilleur moyen de contrer cette martingale des alliés en la freinant le plus tôt possible.
Vive les bisounours !
Quartermaster c'est bien ! Même plus besoin de demander, les ludochons le réclament ;)
Encore deux tables ce soir, 2 victoires des Alliés... Je ne parlerai pas encore de martingales pour eux. Pensons que sur nos 10 parties nous sommes juste à 6 vs 4 pour les gentils... Y a moyen de gagner avec l'Axe, il suffit de.....
Bravo !