17 mars 2016 - logistique, économie, organisation, innovations... et jeux ?
Par Cheesegeek le vendredi, mars 18 2016, 07:43 - Comptes-rendus - Lien permanent
Hier, chez les ludochons, il faut bien l'avouer l'ambiance était plutôt studieuse, en effet même si le ludochon est un être cordial, une fois passées les salutations d'usage et les quelques discussions légères, nos joueurs favoris se sont plongés avec un certain sérieux dans des jeux plutôt exigeants. Par moment, au cours de cette soirée, régnait un calme remarquable, témoignage de cerveaux plutôt concentrés.
Race to the Rhine - C'est loin le Rhin, trèèèèèès, très loin !
Dans les jeux déjà vus chez nous, saluons le retour de Shakespeare un jeu qui revient assez souvent et qui semble combler pas mal d'attente. Saluons aussi le retour de Ships de Martin Wallace, à une époque où le monde ludique se passionne pour son dernier opus Via nebula, nos joueurs sont, eux, revenus sur un de ces derniers "gros" jeux.
Nous avions aussi pas mal de nouveautés à "tester" (nous ne nous lancerons pas dans le débat autour du terme "tester" aujourd'hui, nous n'avons pas quelques heures à y consacrer). Du côté des gros morceaux citons Mombasa, un jeu de gestion qui semble assez exigeant et complexe. Dans ce jeu qui relate le développement des grandes compagnies commerciales en Afrique (et aussi en sous main l'exploitation moins glorieuse de celle-ci), il convient à la fois de développer sa compagnie sans négliger son placement sur le terrain, ce qui n'est pas si loin finalement de ce qui se passait réellement à cette époque.
Mombasa - le temps des colonies se révèle être un sacré casse-tête et pas forcément "un temps béni"
Sur la table voisine, trois généraux de fortune tentaient , eux, en 1944, de rallier le Rhin (Race to the Rhine) dans les meilleurs délais... Disons-le simplement, pour cette première partie aucun des trois n'a réussi à voir le Rhin et encore moins à le franchir... En revanche, on a bien, bien, compris les contraintes d'approvisionnement et de logistique que voulaient mettre en avant les auteurs.
Dans la pièce voisine, nos hard-core gamers de haut niveau (1 auteur, 1 auteur / éditeur, et un collectionneur, pour tout dire trois ludopathes) exploraient, avec leur oeil critique, des productions récentes comme "Meeple War" ou "Oh my goods".
Notons pour les amateurs de statistiques que dans cette liste on trouve deux jeux d'Alexander Pfister, ce qui peut nous laisser à penser que, sans que nous ne le notions toujours, le vivier des auteurs de jeux se renouvelle régulièrement.
Ships - Wallace fait du bateau... ("Rassurez-vous" c'est un peu comme faire du train !)
Les jeux
- 1944 : Race to the Rhine (Jaro Andruszkiewicz & Waldek Gumienny chez Asyncron games
- Game of trains (A. Shaklyarov , A. Paltsev and A. Konnov chez Abacusspiele)
- Meeple war ( Max Valembois chez Iello)
- Micro robots (Andreas Kuhnekath chez Abacusspiele)
- Mombasa (Alexander Pfister chez Gigamic)
- Oh my Goods! (Alexander Pfister chez Lookout games)
- Shakespeare (RV Rigal chez Ystari)
- Ships (M. Wallace chez Treefrog)
Les joueurs
- Bertrand, Vincent (Bibou le coyote) et Yoann à poutrer du meeples
- Davy, Guillaume, Maude et Vincent (Possom) à naviguer sur les flots
- Frédéric, Olivier et Zaggus se tirant la bourre vers l'Allemagne
- Jean-Philippe, Manu, Raphaël, et Suzel en terra incognita africaine
- Éric, Luc et Noémie dans le théâtre du Globe
Meeple war - Des hexagones, des meeples, un terrain connu ou rebattu ?
Commentaires
Race to the Rhine - Première partie.
Ce qui est terrible c'est qu'on a beau avoir passé pas mal de temps sur la règle, on va toujours sur ce genre de jeu, lors de la première partie, passer pas mal de temps à la relire...
Dans les réussites, le thème qui est en fait la gestion logistique d'une armée en marche est très bien rendu. Il y a aussi de bonnes surprises, certes on est en compétition, certes on peut pourrir un joueur en montant une masse de troupes devant lui, mais il faut aussi jouer avec lui (notamment pour éviter des contre attaques, pour pourvoir encercler ce qui permet d'avancer plus vite et plus tranquillement).
Bref bonne impression, envie d'y rejouer mais obligation de relire les règles ;-/ même si au final, on n'a pas du faire trop d'erreurs (sur les règles pas forcément sur la stratégie).
Puisque on m'avait exclu de Race to the Rhine ;), je me suis détourné vers Ships que j'avais juste entrevu à Essen...
Merci Guillaume et Maude de m'avoir fait découvrir ce Wallace :
- il est joli, si !
- il faut être dans le tempo...
- l'ouverture du reste du monde (qui déclenche la fin de partie) est surprenante... le moins qu'on puisse dire c'est qu'il faut s'y préparer en stockant de la nourriture et des actions.... A priori tout (ou presque) se joue sur cette dernière phase en terme de PV... Surtout quand vos gentils adversaires profitent d'une faiblesse passagère en vous conseillant d'acheter, juré, craché !, cette super carte qui vous rapporte 8 PV quand celle d'à côté en rapportait 16 ;)