26 novembre 2015 - Du juste thème !
Par Cheesegeek le vendredi, novembre 27 2015, 07:32 - Comptes-rendus - Lien permanent
Le thème d'un jeu est un sujet de discussion sans fin. Si on exclue les jeux abstraits, quel que soit le jeu que vous preniez, l'éditeur va essayer de lui trouver un thème efficace... Le défaut est qu'efficace, ne signifie pas exactement la même chose pour tous...
D'un strict point de vue vénal, (il faut bien vivre), un bon thème est un thème qui fait vendre et dans ce cas, les jeux à licence sont ceux (ou devraient être ceux) qui vendent le plus et qui sont les plus intéressants....
L'ennui est qu'au côté de bons jeux, on peut trouver dans cette optique d'affreuses rééditions du jeu de l'oie et on a qu'à prendre la licence Star Wars (à la mode en ce moment, on a d'ailleurs joué à Assaut sur l'Empire) pour voir qu'on peut aller du très bon au très mauvais.
Star Wars : Assaut sur l'Empire - pour la popularité du thème c'est un peu la Rolls du genre.
Il peut ensuite y avoir le thème qui est familier aux joueurs et qui leur permet de se projeter facilement dans le jeu (ou de compléter mentalement le graphisme de celui-ci). Ainsi, les jeux peuvent s'inspirer de l'histoire, de la littérature, ou du cinéma (on peut ainsi se demander ce que Grand Austria Hotel joué hier doit à Wes Anderson, que votre scribouillard préféré révère).
Le défaut est que dans ce domaine les références culturelles peuvent varier et dans une association de joueurs, heureuse d'être ouverte à tous comme la notre, une référence donnée n'est pas forcément perçue et donc appréciée de la même façon par tous (Ainsi dans Codenames, hier, le mot Zelda évoquait pour certains le jeu vidéo et pour d'autres Fitzgerald!).
Enfin, il y a le thème qui renforce et soutient le mécanisme du jeu. On avait ainsi vu dans le passé que par exemple pour Vinhos (ou le "local" Myrmes) que chaque mécanisme du plateau pouvait s'expliquer par le thème du jeu, même si cela n'assure pas l'attrait du thème du jeu pour tous (tous les goûts sont dans la nature), c'est très efficace pour l'explication et la prise en main du jeu.
Grand Austria Hotel - Aussi foutraque qu'un film d'Anderson ?
Une fois ces bases posées, il est déjà assez compliqué de choisir un thème (surtout si, Graal ultime, on veut combiner les trois options) mais, il faut encore en plus que l'illustration suive, et là encore on a vu bien des jeux et des thèmes trahis par leurs illustrateurs (ou au contraire sauvés par eux)...
Bref, hier nous n'avons pas fait que joué nous avons surement à un moment ou un autre été attiré (ou pas) par une boîte, un thème ou une illustration et au final nous avons joué à des jeux bien différents...
Les jeux
- Castles of Mad King Ludwig + extension Secrets (Ted Alspach chez Bézier Games)
- Codenames (Vlaada Chvátil chez CGE)
- Grand Austria Hotel (S. Luciani & Virginio Gigli chez Mayfair Games)
- Maîtres Couturiers (Matthias Cramer, Louis Malz, Stefan Malz chez Filosofia )
- Star Wars : Assaut sur l'Empire (J. Kemppainen , C. Konieczka & J. Ying chez Edge)
- Terra Mystica + Extension (Jens Drögemüller et Helge Ostertag chez Filosofia)
Castles of mad king Ludwig - Pas sûr que l'esthétique paie !
Les joueurs
- Davy, Manu et Noémie à la couture
- Bertrand, Éric, Raphaël et Suzel sur Terra mystica
- Alain, Michaël, Olivier et Vincent (Bibou) à la maçonnerie
- Christophe, David, Jean-Michel, Vincent et Vincent (Possom et Tcho) dans une galaxie très lointaine
- Guillaume, Maude, Yoann et Zaggus dans l'hôtellerie
Commentaires
CoMKL - Partie avec l'extension. Avec une grosse pratique, je finis par trouver le jeu un poil long... Pour l'extension, les nouvelles salles de départ contraignent bien le jeu même si les douves ne sont pas forcément très "payantes", les passages secrets me paraissent toujours compliqués à utiliser, et les cygnes peut-être un petit peu trop puissants.
Grand Austria Hotel: le thème qu'on voit bien présent au début finit par s'effacer tant à la fin il s'agit en fait de jouer (et jouer sur) les bonnes cartes. Ouvrir et fermer des salles est un peu accessoire, dommage. Le jeu est poussif tant on attend ce que les autres font avant de pouvoir jouer, dommage encore. Les dés n'apportent pas autant de frustration que dans d'autres jeux, c'est un bien. Reste que c'est encore fabriquer artificiellement du hasard et des contraintes pour finir par transformer un jeu de gestion en un jeu d'opportunisme. Or ce dernier type est déjà largement représenté je trouve et Grand Austria Hotel qui n'a rien de fabuleux devient parfaitement quelconque.
Codenames ensuite: j'y suis très mauvais mais j'aime beaucoup. C'est malin, prenant et ça met une ambiance folle. Très bonne création d'un auteur décidément de qualité.