17 juillet 2014 - Spiel des Torpeur
Par Cheesegeek le vendredi, juillet 18 2014, 06:48 - Comptes-rendus - Lien permanent
Une certaine torpeur frappe le ludochon, qui après des jours, semaines, mois de pluie se voit brutalement gratifié d'une lourde chaleur estivale...
Torpeur qui se double d'un certain étonnement lorsqu'il réalise que le Spiel des jahres (grand prix allemand du jeu) est distribué au beau milieu de cette période creuse, et qui, comme d'habitude, peut se muer (cette torpeur) en une certaine perplexité à la lecture du palmarès.
Cette année c'est Camel Up qui remporte le Spiel des Jahres, jeu dont nous n'avons jamais entendu parlé et qui ne nous motive pas plus que cela... On finirait par se demander si certains prix sensés dynamiser le monde ludique ne finissent pas par être contre productif...
"- Vous avez le "Spiel des jahres" ?
- Non, pas pour nous !..."
Bruxelles, est un bon jeu et cela n'a pas de prix !
Ce prix est, depuis quelques années, doublé d'un Kennerspiel des Jahres. Grosso modo, c'est le prix pour les gens qui prennent les jeux au sérieux, et dans cette catégorie c'est Istanbul qui a gagné le prix... Là c'est mieux, même si les avis sont un peu partagés par ici.
Respectueux, nous avons néanmoins ce soir joué à Istanbul, Splendor (qui aurait pu / dû avoir un prix), Desperados of dice town, Runewars (pas là même famille de jeu) et Bruxelles.
Ambiance calme et studieuse (Madame Michael était là alors on s'est tenu à carreau :-) ), torpillage de l'explication de Bruxelles par la triplette de la mauvaise foi (Guillaume, Davy, Frédéric), discussion sur l'art nouveau (signalons ce site sur l'art nouveau), présentation de la belle dédicace d'un 7 wonders, et le prototype de Bertrand
Runewars, à cette époque, on devrait chercher le repos sur une chaise longue, d'autres préfèrent le conflit
Les jeux
- Bruxelles (E. Espreman chez Pearl games)
- Desperados of Dice Town (B.Cathala & L. Maublanc chez Matagot)
- Istanbul (Rüdiger Dorn chez Matagot)
- Runewars (C. Konieczka chez Edge)
- Splendor (Marc André chez Space Cowboys)
- "It's evolution, baby !" prototype de Bertrand
Splendor, facile à expliquer, facile à jouer, rapide et plaisant
Les joueurs
- Cédric, David et Eric sur Runewars
- Alban, Bertrand, Michaël et madame, Manu, Robin, Sandra et Yoann
- Davy, Frédéric, Guillaume, Olivier et Suzel à Bruxelles
Istanbul, Kennerspiel des Jahres et défendu par Yoann
Commentaires
Bruxelles - Nouvelle partie à 5 (même si c'est un peu trop cela tourne quand même bien).
Je ne démarre pas très bien (j'ai du mal à choisir un angle) et je me retrouve curieusement fauché.
C'est là que, fidèle à ma réputation de grand découvreur de techniques vraiment pourries, je me lance dans une partie "sans argent", où je joue beaucoup à Bruxelles.
Curieusement, cela peut presque marcher même si cela a des défauts; on ouvre Bruxelles aux autres ce qui est assez ennuyeux, on doit forcément mobiliser un de ses meeples pour aller rechercher un autre meeple chaque tour (et sans le bourgeois Ad hoc c'est dur) et surtout on prend peu de cartes (et donc on s'affaiblit petit à petit)...
Voilà je reste fan de ce jeu ET de son esthétique ;-)
Istanbul 8/10 : La curiosité de l'actualité Spiel, me donne envie de l'essayer.
Zag tombe amoureux du jeu, ça ne sera pas mon cas.
C'est bon, voire très bon, pas de multiples mécaniques (comme Bruxelles ;)) un système fluide mais profond, des variantes possibles à 4 joueurs.
Ce qui vient à me poser la question du pourquoi ne suis je pas plus emballé que ça ?
J'ai aimé jouer, 8/10 c'est une excellent note, alors merde c'est quoi le problème ?
Le thème ne me parle pas ? Peut être.
Pourtant un de mes jeux favoris est Russian Rail Road, on peut pas dire qu'on ai un thème fort ...
Oui mais on construit une ligne, on a l'impression de faire quelque chose.
La on fait le marché, on échange des ressources contre d'autre pour obtenir une autre ressources ...
Alors oui c'est peut être là que ça blesse.
Notez bien encore une fois que le jeu est bon, mais que c'est une note purement personnel.
Pour que je sois emballé (vraiment) par un jeu, il faut qu'il me raconte une histoire, que j'ai l'impression de lire un scénario ou quelque chose qui s'en rapproche.
Dans Instabul, j'ai pas vécu grand chose, si ce n'est des calculs, des proba et des échanges de ressources.
Soit c'est mon côté ameristrasheur qui pleure suite à trop de kube, soit je cherche juste du négatif ou il n'y en a pas, comme un critique littéraire ou de cinéma, parce que ça fait intelligent et rebelle et qu'être à contre courant est la marque des grands ... ou des cons.
Dino Twist ou "It's evolution, baby !"
Un nouveau nom à chaque sortie, je suis fan de celui là !
Cette version me plait beaucoup et on se rapproche du jeu final.
Une pioche évènement commune, une pioche bonus pour tous ceux qui défausse ou n'ont rien à jouer.
Ça tourne très bien, un peu d'équilibrage à faire au niveau des valeurs des bonus à retravailler, mais je suis très content ... attention cependant à ne pas trop le complexifier et perdre le public visé à l'origine.
Comme quoi après un an dans un placard, le fait de le faire jouer pendant un mois lui a fait le plus grand bien.
Après je ne sais pas si je me lancerais dans la course à l'éditeur.
Je pense finaliser tout ça pendant les vacances.
Du coup mon fils me le redemande souvent à jouer :) c'était le but !!!
Deuxième partie de Bruxelles, lors de la première j'ai grappillé des points surtout sur les majorités cette fois je veux construire ! Donc je recolte je construis, je me place pour les majorités mais je n'ai pas réussi a monter l'architecture et j'ai pris un perso qui ne me sers pas je termine qd meme de justesse devant malgré mes méchants adversaires :-)
Cette partie est complètement différente de la premiere on construit moins au début et surtout on joue beaucoup plus à Bruxelles.
une partie agréable avec un final assez serré on doit se tenir en 10 ou 15 points aux alentours de 120 il me semble
Mes collègues de table s'attendent à une descente en flèche de Bruxelles dont c'était ma seconde partie. Tout çà parce que j'ai ronchonné sur une pioche au hasard. Oui ça m'agace cette part de hasard qui tombe comme un cheveu sur la soupe dans un jeu plein de mécaniques bien ficelées. Ca fait tâche (comme la pioche des colons à Goa, c'est exactement la même chose). Mais bon, on devrait commencer à connaître mon radotage sur le sujet.
A propos du jeu, bien que je termine dernier, j'ai bien aimé. L'esthétique déplorable du jeu n'est qu'une question de point de vue. Le thème n'est certes pas très présent car au final il semble que la partie se soit joué dans un affrontement de constructions de sa maison personnelle, moi qui pensait qu'on ferait moult commerce des arts nouveaux. Chapeau à Suzel qui a semblé bien maîtriser son sujet, OC que je pensais à la rue mais qui se maintient correctement dans le jeu, Davy qui a raté le coche plusieurs fois mais maîtrise une fin de jeu bien organisée et à Fred qui a semblé un peu perdu mais avait bien anticipé la guerre sur les valeurs mobilières. De mon côté je me suis rabattu sur une stratégie à contre courant, à nouveau sur les oeuvres et les sous mais je ne l'ai mise en place que trop tard pour espérer rattraper un retard devenu chronique à chaque tour.