5 décembre 2013 - I was a geek !
Par Cheesegeek le vendredi, décembre 6 2013, 06:27 - Comptes-rendus - Lien permanent
Mais ça, c'était avant... Cette évidence m'est en effet apparue peu à peu, mais elle est inéluctable. Nous, ludopathes patentés de toutes sortes, avons quitté les sombres forêts de la culture geek, pour évoluer dans les grandes plaines (parfois marécageuses) du "mainstream"...
Néanmoins ce sentiment ne nous frappe pas forcément pour la première fois... Ceux d'entre nous qui sont aussi lecteurs de SF et de Fantasy (et il y en a parmi les joueurs) l'avaient déjà expérimenté...
Ainsi, récemment un jeune gandin faisait à côté de moi le fier en pérorant sur son impatience à découvrir la fin de Game of thrones. Je lui avais déjà rétorqué, le frappant de stupeur et de d'incompréhension, que c'est la première décennie d'attente qui est la plus pénible (Oui GoT n'a pas débuté il y a trois ans, à vrai dire 1996 pour les moins chanceux !), avant même d'avoir réfléchi au fait le plus important : son commentaire n'était pas accompagnée de moqueries sur les dragons et autres fariboles du genre.
Russian railroads, Y avait-il des geeks en Russie ? (Noter la couleur de la nappe adaptée au jeu !)
Il faut aussi passer devant les affiches d'Ender et vous rappeler que vous avez une vieille édition en anglais de 1997, une époque où certains pouvaient encore de gausser de la science fiction (enfin même si les puristes situeront surement en 1977 le début du retour en grâce de la SF)...
Il n'y a pas si longtemps on se moquait de vous quand vous osiez dire que vous aimiez bien Peter Parker, et maintenant selon certains journaux branchés, il serait presque shakespearien (ce qui, pour le coup, est assez ridicule aussi).
Pendant longtemps, vous avez cru que le jeu, du moins le jeu "moderne" échapperait à cela et que vous resteriez confortablement installés dans le fauteuil des damnés, ceux dont on se moquera religieusement, en évoquant la rue de la Paix ou la chirurgie à coeur ouvert du docteur Maboul... Et bien voilà, c'est fini ! Aujourd'hui, il se constitue des multinationales du jeu, les journaux sérieux en parlent, vos cousins, même les plus obscurs, vous parlent de leurs jeux, et au lieu de s'effrayer de la taille de votre ludothèque, on l'envierait presque (si ce n'est qu'on va lui reprocher maintenant de ne pas contenir toutes les nouveautés)...
Voilà, bien ou mal qu'importe ! Nous ne sommes plus des geeks, de ceux à qui on jetait des cailloux, tout juste de la famille de auto-proclamés bobo-geeks
A ce rythme, on peut se demander ce qu'on va bien pouvoir mettre sur nos T-Shirts noirs, vu que le hard rock, le jeu, la fantasy et la SF ne font plus geek du tout... Faut-il d'ailleurs encore porter des T-shirts noirs ?
Concordia, le nom du jeu correspond-il à l'ambiance ?
Pour tenter de donner le change, cette soirée était quasiment complètement dédiée aux nouveautés d'Essen 2013 (Concordia, Mauna Kea, Nations, Prosperity, Russian railroads) seul Through the Ages vient d'une époque quasiment oubliée (l'année dernière quoi !).
Les jeux
- Concordia (Mac Gerdts chez PD-Verlag)
- Mauna Kea (Touko Tahkokallio chez Huch & friends)
- Nations (R&N Hakansson et E&R Rosen chez Ystari Games)
- Prosperity (Sebastian Bleasdale et Reiner Knizia chez Ystari Games)
- Russian railroads (H. Ohley & L. Orgler chez Hans im Glück)
- Through the Ages (Vlaada Chvátil chez Iello)
Nations. Pourquoi les jeux modernes ressemblent ils à des simulateurs de vol ?
Les joueurs
- Alban, Éric, Vincent (Possom) et Yoann sur Concordia
- Christophe, David, Jean-Michel, et Manu sur Nations
- Davy, Guillaume, Suzel et Zaggus sur "TTA"
- Sandra, Olivier et Vincent (Coyote) sur Russian railroads
Mauna Kea, survivre c'est chaud....
Commentaires
Concordia : Putain que c'est bon ! C'est super fluide, les actions sont simples, le jeu est expliqué en 5 minutes, résolument un grand Gerdts. Qu'une seule envie, y rejouer pour tenter des rushs dans d'autres domaines. Ce soir j'ai tenter le rush sur le blé et l'argile, me permettant de construire un maximum. En gros j'ai mené ma stratégie au bout d'elle même, la réalisant parfaitement, sauf qu'au final je n'ai pas acheté suffisamment de cartes (3 contre 6 ou 7 pour mes adversaires) et du coup je fini avant dernier. Bref une tuerie !
Prosperity : Vite expliqué, vite joué, je prends de plus en plus de plaisir à y jouer. L'ergonomie de la piste de score n'est vraiment pas top mais cela ne m'empêchera pas d'y rejouer avec plaisir.
Russian railroads - J'ai trouvé le jeu très plaisant, bien conçu, et édité. Encore un jeu de placement d'ouvriers, où il faut choisir entre différentes axes de développement en faisant preuve d'opportunité et en réagissant aux placements des autres... Il y a quand même quelques bricoles qui me gênent... Le thème absent pour commencer mais surtout ce sentiment que les différentes options ne sont pas si réelles qu'il le semble. Si vous abandonnez l'industrie, vous avez de bonnes chances d'y passer, et si tout le monde se bat pour tout, on risque de tomber dans la pure opportunité sans stratégie long terme.... Bref à confirmer..
Mauna Kea.- j'ai joué deux fois et le jeu était fini... Un peu rapide pour se faire un idée ou une seule alors, il faut courir tout droit et vite... Bref un peu bizarre en l'état.
TTA (en partie avancée: 2 âges, sans guerre) après son récent petit frère Nations testé et aimé la semaine dernière. Et bien j'aime aussi :D. Et je trouve que les jeux, malgré leur thèmes et mécanismes partagés (copiés en fait ^_^) proposent deux plaisirs ludiques différents:
- l'un est fait pour être tendu mais pas (trop) casse tête, dans la veine d'un gros jeu à la Caylus. On est un peu plus dans de l'opportunisme à chaque tour (ceux ci étant en nombre fini, avec décomptes, il faut bien tenter de maximiser son jeu à presque tout moment).
- l'autre est fait pour une longue soirée, pour développer sa civilisation. Profondeur et stratégie sur le long terme en font une expérience complète, à part.
Seul bémol à TTA: on attend beaucoup pour peu que chaque joueur réfléchisse à toutes ses actions (et c'est bien normal) à son tour.
Through the Ages : Mon baptème. J'ai terminé grand dernier, très très loin derrière tout le monde (assez loin pour qu'on puisse se demander si le pion n'a pas été décalé d'une ou deux lignes - de 50 voire 100 points !!!).
Contrairement à ce qu'on pourrait finalement croire, le jeu m'a bien plus. Il faut juste faire attention à ne pas négliger une ressource (les sciences pour mon cas) sous peine de ne jamais revenir en course.
J'en ferai une nouvelle partie certainement un jour, où je souhaiterai jouer à la version complète... Mais avec le CUBE !
Nations !!
un TTA en plus light (même si on a mis 3h, explications comprises)
c'est un bon jeu de gestion avec une interaction assez limitée.
A refaire pour étoffer mon avis.
Nations !!
un TTA en plus light (même si on a mis 3h, explications comprises)
c'est un bon jeu de gestion avec une interaction assez limitée.
A refaire pour étoffer mon avis.
C'est bon on a compris, pas besoin de répéter.