8 août 2013 - Le jeu c'est bon pour la culture
Par Cheesegeek le vendredi, août 9 2013, 07:45 - Comptes-rendus - Lien permanent
Avec un titre pareil, je sens que le ludochon, qui est prompt à l'enthousiasme et volontiers hâbleur est prêt à se lancer dans de longues analyses savantes sur la chose ludique.
Ainsi il fourbit déjà ses arguments sur le rôle si particulier de l'auteur de jeu de société, sur la représentation de l'histoire dans les jeux, sur le jeu comme objet culturel, ou encore sur la création, sous contraintes, pour les illustrateurs....
Art moderne, l'enchère transcendée en art (ou l'inverse je ne sais plus ! )....
Mais je me dois, à regret, de freiner son enthousiasme logorrhéique et de lui rappeler à qui il a confié la rédaction de ces quelques notes.... Pris de vertige et d'effroi, il s'apercevra que ma culture ne s'orne pas d'une majuscule un brin précieuse et, qu'avec un plouc pareil au commande, il pourrait bien s'agir de culture vivrière...
Il n'a pas tort ! Le jeu chez les ludochons est bon pour la culture vivrière !
Les intellectuels venant de quitter la lecture de ce billet en prise avec un désespoir profond, il est temps de révéler à nos amis joueurs un truc qui vous permettra grâce aux ludochons de manger plus et mieux...
Lorsque vous revenez de votre séance favorite du jeudi, faites un tour dans votre potager... Vous y découvrirez la vie nocturne de vos tomates, salades, haricots et autres carottes, mais vous noterez aussi que limaces et escargots festoient au milieu de vos précieux légumes... Quelques mouvements prévenants mais fermes vous permettront de les inviter à aller visiter le vaste monde (et une fois par erreur la piscine du voisin, ce qui est très mal mais qui peut aussi secrètement vous réjouir)...
Conclusion : jouer plus, c'est manger mieux !
Maintenant pour ce qui est de la séance d'hier soir seulement neuf ludochons et affiliés étaient présents, c'est peu, mais la semaine prochaine pourrait être encore plus difficile ! Cinq joueurs sont partis sur Archipelago ce qui a permis aux quatre autres d'enchaîner des jeux plus légers (Art moderne, Kingdom builder, Love letter).
Les jeux
- Archipelago (C. Boelinger chez Ludically)
- Art moderne (R.Knizia chez Matagot)
- Kingdom Builder (D. Vaccarino chez Queen Games)
- Love Letter (Seiji Kanai chez Filosofia)
Les joueurs
- Chrys, Olivier, Robin et Suzel
- Guillaume, Maude, Michaël, Zaggus et un invité
Archipelago ou comment gagner six malheureux points de victoire au total en jouant 210 mouvements sur 6 ou 7 tableaux différents.
Commentaires
- Joueur a Art moderne est toujours un grand plaisir (pour moi). Y jouer avec Suzel c'est encore mieux ! Chrys a eu l'air de ne pas trouver cela trop déplaisant (bien), pour Robin, je ne sais pas.... Mais quoi qu'il arrive je le ramènerai !
- Kingdom builder, pas une mauvaise partie mais pas la meilleure combinaison plateaux / objectifs que j'ai vu. Ca reste plaisant et rapide...
- Love letter, ou comment se faire humilier par Chrys qui conclue en plus la partie sur une manche bouclée en trois coups !
Une partie d'art moderne c'est toujours un plaisir même si hier je crois que j'ai fait un peu n'importe quoi. ... ...on a appris à jouer a love letter et nous avons découvert les yeux de biche d'olivier. ... on a donné certain surnom porcin pour moins que ça. ...
Reparti sur Archipelago après la frustration de la semaine dernière. Celle ci demeure, mais pas pour les mêmes raisons puisque la partie a duré un peu plus longtemps. La légende sur la photo résume mon sentiment: "tout çà pour çà?!"...
A retenter en partie longue et sans doute à jouer de façon plus coopérative vu que les échanges sont permis entre joueurs. Par exemple au lieu de se casser la binette à jouer minimum 4 actions pour aller chercher 3 pauvres cubes différents mieux vaut que tous en jouent deux et que les joueurs s'échangent les ressources entre eux.
Je reste tout de même sceptiques sur les multiples tableaux du jeu (marchés, travailleurs, etc) plutôt sous utilisés mais dont l'abondance participe à une ergonomie générale du jeu proche de zéro. De même je m'interroge sur le bien fondé des objectifs secrets qui déterminent le vainqueur de façon relativement aléatoire.